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Burundi: « L’école ne nous a pas tout donné »

Au Burundi, les jeunes diplômés devraient se former dans l’apprentissage des métiers professionnels au lieu de toujours attendre  les opportunités d’emploi de l’État. La Fondation NK Company est prête à les accompagner pour des nouveaux choix  à un avenir meilleur.

Lokoua Enana Noël, fondatrice de NK Company au Burundi, indique que le problème des jeunes diplômés est qu’ils ne veulent pas se lancer dans les formations de métiers professionnels comme la menuiserie, la couture et autres métiers pour être de meilleurs praticiens. Alors que « L’école ne nous a pas tout donné.»

Le Burundi regorge de plusieurs opportunités  dans lesquelles les jeunes peuvent s’investir et gagner leurs vies. Des secteurs d’activité tels que  l’agriculture, l’élevage et le business etc. Mme Lokoua, précise que les jeunes bacheliers sont les mieux placés pour y accéder et aller loin parce qu’ils ont un atout de la connaissance des langues, c’est-à-dire le Kirundi, swahili et l’anglais etc. 

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Seulement le grand défi que les jeunes rencontrent, est que la plupart ne connaissent pas les talents et les capacités qu’ils possèdent et d’autres qui les ont déjà découverts, ne savent pas comment les exploiter. Pour elle, cela démontre que les jeunes burundais n’ont pas une culture qui les pousse à se former, apprendre de nouveaux métiers professionnel, utiliser toutes les ressources qu’ils possèdent afin de faire face à la vie.

Le président du sénat du Burundi, Emmanuel Sinzohagera a clarifié que l’État ne peut pas pourvoir en emploi à tous les jeunes demandeurs d’emploi. Il les conseille plutôt de s’atteler à la créativité pour percer. Dans ce cadre, le gouvernement a déjà mis en place la Banque d’Investissement des Jeunes(BIJE) pour aider les jeunes qui ont déjà compris la nécessité de créer leur propre  emploi. 

La Banque les accompagne dans l’octroi de crédits ne dépassant pas un plafond de 50 millions de fbu par projet pour sa réalisation tout en respectant les conditions exigées par cette institution étatique, selon Sixte Niyuhire, administrateur directeur général de la BIJE.

Exceptionnellement pour les projets très intéressants et beaucoup plus bénéfiques à l’intérêt général, la banque peut allouer un montant supérieur à celui qui est prévu. Mr Niyuhire continue en recommandant aux jeunes l’élaboration des projets ne requérant  pas des montants colossaux, mais  des montants qui leur seront faciles à rembourser.

L’espoir de réussir est encore possible avec NK Company

Les jeunes bacheliers devraient comprendre que les formations scolaires ne leur ont pas informés qu’après leurs études ils devraient être formés dans la pratique. Ils doivent avancer dans des formations pratiques tels que la soudure, l’électricité, la mécanique, la couture qui quand à elle peut déboucher à une grande carrière en stylisme et etc.

Mme Lokoua affirme déjà comprendre les soucis de ces jeunes. Selon elle ces jeunes devraient être écoutés pour connaitre leurs idées et aspirations et poser des questions afin de comprendre leurs projets. Après cela, l’entreprise pourra les orienter à base de coachings individuels et matérialiser leurs projets afin de réaliser une action concrète, louable par tout le monde. 

Signalons qu’Évariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi a toujours  insisté qu’actuellement chaque citoyen burundais devrait travailler pour que chaque bouche ait de quoi se nourrir et chaque poche ait une somme de subsistance.

Blandon Uwamahoro

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