À Bangui, un dernier bilan fait état de quatre morts et de vingt-six blessés dans le quartier du PK5 qui a connu des violences entre mercredi soir et jeudi. Ce sont les premiers combats d’une telle intensité dans la capitale depuis la signature de l’accord de paix le 6 février dernier. Ces combats auraient pour origine un vol de carburant.
Tout aurait commencé en début de semaine. Un groupe d’auto-défense aurait taxé du carburant à un commerçant. Ce dernier excédé par ce racket régulier aurait refusé de fournir l’essence demandée. Mercredi soir en riposte, le groupe d’auto-défense aurait attaqué la famille du commerçant et tué l’un de ses membres.
Des combats s’engagent, un autre groupe d’auto-défense se positionne aux côtés de la famille de commerçants. Dans la journée, les acteurs sur le terrain s’inquiétaient d’une possible escalade des violences alors que les combats se rapprochaient de l’Avenue de France.
La Minusca affirme avoir déployé des patrouilles dès mercredi soir et des renforts jeudi matin. La Minusca a de plus annoncé travailler « en étroite coordination avec les Forces de sécurité intérieure qui ont aussi déployé des éléments dans les quartiers environnants afin d’éviter tout débordement et effet de contagion ». Les tirs se sont arrêtés en début d’après-midi. Hier soir, des médiations étaient en cours pour tenter d’apaiser la situation.
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