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RCA: début du démantèlement des bases et barrières illégales des groupes armés

En Centrafrique, le gouvernement annonce les débuts de la mise en application de l’un des gros chantiers prévus par l’accord de paix de Khartoum. Il s’agit de la restitution par les groupes armés, qui contrôlent près de 80% du territoire centrafricain, des nombreuses bases et barrières éparpillées dans le pays, qui assurent jusqu’ici à ces groupes l’essentiel de leurs revenus.

Le gouvernement centrafricain est formel, le démantèlement des bases et barrières détenues par les groupes armés de ce pays est enfin sur les rails. C’est ce que confirme le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet, sur RFI : « Ils n’y vont pas timidement. Vous savez que la mise en place du premier gouvernement a été contestée, nous sommes repartis à Addis-Abeba et par consensus, nous avons mis en place le gouvernement actuel. Maintenant nous sommes dans la dynamique donc c’est parti pour la restitution des bâtiments administratifs et le démantèlement des barrières. »

Premiers à avoir répondu à ce programme, selon Henri Wanzet, le groupe Révolution et justice (RV) basé dans le Nord-Ouest, suivi des 3R du général Sidiki Abbas depuis moins d’un mois. Le ministre de la Sécurité a aussi annoncé qu’il allait participer, cette fois dans le sud-est du pays, au démantèlement de bases et barrières de l’UPC, comme promis par le groupe dirigé par Ali Darassa.

Son de cloche différent sur le terrain

L’UPC parle de son côté d’une base et de bâtiments restitués depuis samedi. Son porte-parole, Ali Moussa, en appelle au gouvernement et aux autres partis pour qu’ils fassent de même : « C’est un pas que l’UPC fait aujourd’hui. Il y a bien d’autres partenaires qui sont concernés par la mise en œuvre de l’accord et l’UPC espère bien que ces partenaires pourront aussi faire quelques pas. Ensemble on compte vraiment avancer positivement, pas après pas jusqu’à ce qu’on arrive à la mise en œuvre totale de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA. »

Mais c’est un autre son de cloche qui nous vient du terrain. Le préfet de l’Ouaka, Victor Bissokoin, explique qu’en réalité, la barrière aurait été déplacée et que le bâtiment serait toujours occupé.

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