Martin Fayulu, qui continue à revendiquer la victoire à la présidentielle de décembre 2018, a proposé ce qu’il appelle un « plan de sortie de crise ».
Le document, qui circule dans les milieux diplomatiques depuis environ quatre mois, a été récemment publié sur les réseaux sociaux. Il propose notamment la mise en place d’une institution dénommée Haut Conseil national des réformes institutionnelles (HCNRI) que l’opposant se propose de diriger pendant une période de 12 à 18 mois, avant l’organisation d’élections générales.
D’après la proposition de Martin Fayulu, cette institution devrait réfléchir aux réformes à mener concernant la Commission électorale, la Cour constitutionnelle, la Défense, la sécurité et les droits humains, pendant une période d’environ deux ans. Pendant ce temps, toujours d’après ce document, Félix Tshisekedi resterait à la tête du pays.
Pour sa part, Félix Tshisekedi, qui était en déplacement à Bunia, a expliqué ne pas voir l’utilité d’une telle institution : « Nous sommes en démocratie, il a le droit de proposer des choses, mais nous avons aussi le droit de les accepter ou de les refuser. Ici, moi, je n’en vois pas la peine, d’autant plus qu’on n’en a même pas discuté avec lui. Il fait une proposition, elle est peut-être intéressante certes, mais je n’en vois pas l’utilité. »
Il suggère cependant à Martin Fayulu de faire cette proposition au Parlement : « Monsieur Fayulu est un élu du peuple. En allant au Parlement, il peut amener ce genre de chose. »
Ce document est révélé au moment où de fortes dissensions se font sentir au sein de la plateforme Lamuka. Certains parmi les leaders de ce regroupement estiment que Martin Fayulu tire trop la couverture de son côté. Ce que dément l’intéressé.