La semaine débute dans le calme à Tchaourou et Savè, théâtre des violents affrontements entre forces de l’ordre et partisans de l’ancien président Boni Yayi. La vie reprend timidement, mais la tension est encore perceptible. Plusieurs initiatives sont en cours pour éviter durablement le retour des violences.
Élus, préfet, chasseurs, leaders de la contestation et hauts gradés ont entamé des réunions. Faute de médiateur officiel désigné, les initiatives viennent de personnalités de la région ou de responsables locaux. Lundi 17 juin, le roi a réunipoliciers, militaires, leaders de la contestation et chasseurs traditionnels dans son palais à Savè.
Selon plusieurs sources, il a principalement été question des relations entre les forces de l’ordre et la population, très dégradées, et de la rupture profonde de confiance. C’est d’ailleurs à la vue des renforts militaires qui convergeaient vers Tchaourou que les affrontements ont éclaté.
Dans la ville natale de Boni Yayi, les trois personnalités originaires de la région qui ont pris l’initiative d’une médiation sont toujours sur place et multiplient les rencontres.
Accalmie et tension
Selon plusieurs témoignages recueillis, la violence s’est arrêtée, les armes se sont tues pour l’instant. Le trafic a repris sur le corridor. Lundi, le grand marché de Savè s’est animé. En revanche, les petits marchés situés dans la zone des affrontements sont restés déserts.
La police et l’armée tiennent toujours les deux villes. La tension est encore perceptible. Par précaution, le principal centre de passage des épreuves du baccalauréat de Tchaourou a été délocalisé. Les candidats composeront à Parakou, à une cinquantaine de kilomètres de là.