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[Reportage 2/3] Mauritanie: le camp de réfugiés de Mbera manque d’eau

En Mauritanie, en plein désert, les 60 000 réfugiés du camp de Mbera ont besoin de tout, et surtout d’eau. Une ressource précieuse et indispensable pour survivre dans ce milieu hostile qui crée parfois des tensions entre réfugiés.

Il fait chaud, très chaud en ce mois de ramadan dans le camp de Mbera. Sous 45°C, une dizaine de réfugiés attendent leur tour à côté d’un des cinq points d’approvisionnement en eau du site. Fatimata vient ici tous les jours.

« J’ai une grande famille et il faut de l’eau pour boire, faire la lessive, se laver. J’espère que bientôt on pourra avoir un raccordement direct », dit-elle.

Certains réfugiés ont décidé justement de se raccorder directement du point d’eau à leur tente, à l’aide d’un tuyau.

« Moi, je n’ai que des enfants en bas âge. Ils sont trop faibles pour aider et je préfère qu’ils aillent à l’école plutôt que de transporter l’eau. Alors j’utilise un tuyau », dit cet autre réfugié.

Si des exceptions sont tolérées, pour Benjamin Kambale, de l’ONG Action contre la faim, en charge de l’eau et assainissement, ces branchements sauvages créent des problèmes.

« Quand une personne va faire une extension sur 200 ou 150 m, ce n’est pas la même pression qu’il va avoir à l’autre bout de son tuyau. Il va prendre plus de temps que s’il venait puiser directement à la fontaine », tient-il à souligner.

Pour le moment, les nappes phréatiques qui alimentent le site sont toujours viables mais le site de Mbera est parti pour durer plusieurs années.

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