À Madagascar, la société civile lance un appel au calme après les élections législatives du 27 mai. Un appel lancé ce samedi 1er juin par l’observatoire Safidy, une plateforme qui a déployé plus de 5 000 scrutateurs nationaux dans le pays. Le calme observé le jour du scrutin et le lendemain a fait place depuis à plusieurs incidents, ont constaté les observateurs de cette plateforme.
Incendie d’un bureau de recensement des résultats, jets de cocktails Molotov, sit-in et manifestations, appel à la haine sur les réseaux sociaux pour contester des résultats encore incomplets et non officiels… C’est ce qu’a constaté l’observatoire Safidy quelques jours après les élections législatives dans plusieurs districts.
« Ce sont des incidents qui sont apparus suite à la sortie progressive des résultats du vote. Les gens ont constaté qu’il y a peut-être eu des décalages entre ce qu’ils ont vu et ce qui a été dit. C’est caractéristique des élections de proximité. Les électeurs veulent maintenir leur voix. Si on constate des irrégularités ou si on constate des fraudes, le plus important c’est de collecter les preuves et de voir les voies de recours », explique Héry Rason, porte-parole de l’organisation.
Appel à l’impartialité des autorités
La société civile lance aussi un appel à l’impartialité des autorités, notamment de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et de la Haute Cour constitutionnelle (HCC). Il y a quelques jours, c’est le président de la République lui-même qui avait annoncé que sa plateforme était en tête du scrutin.
« Préférable de s’abstenir de tout commentaire »
« La loi interdit de s’autoproclamer vainqueur. Il aurait été plus préférable de s’abstenir de tout commentaire avant les résultats de la Céni. Et d’ailleurs, il en va de même de tous les candidats pour ne pas inciter les gens à interpréter à leur manière », ajoute Héry Rason.
Les résultats provisoires complets doivent être publiés par la Céni le 15 juin.