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Ethiopie: coupures d’électricité dues au manque d’eau dans les barrages

Sur le continent africain, le mot « délestage » rythme encore le quotidien de nombreux foyers. Par manque d’électricité, ces coupures volontaires du réseau sont régulières. Les Éthiopiens, eux, n’y sont pourtant pas accoutumés. Le pays de la Corne de l’Afrique produit assez de courant pour les besoins de ses entreprises et du quart de sa population raccordée au réseau. Addis-Abeba exporte même vers ses voisins. Pourtant, le gouvernement vient d’annoncer qu’il allait rationner l’électricité pendant près de deux mois en raison du manque d’eau dans les barrages au sud du pays.

Le niveau d’eau du réservoir du grand barrage de Gibe III, sur la rivière Omo, est 15 mètres plus bas que l’an dernier, à la même époque.

Les turbines de Gibe III fournissent 43 % de la demande éthiopienne en énergie.

Elles tournent au ralenti et le pays manque en moyenne de 426 mégawatts, d’où cette décision de couper le courant plusieurs heures par jour en alternant entre matin, midi et soir.

Les hôpitaux, les usines qui produisent pour l’export ou encore certains services publics ne sont pas concernés.

Le ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie a aussi annoncé l’arrêt de l’exportation d’électricité vers le Soudan et la vente à Djibouti est réduite de moitié. Les deux combinés rapportent 180 millions de dollars par an.

L’ambition éthiopienne est de devenir l’usine électrique de l’Afrique de l’Est. Une ligne de transmission est aussi en construction vers le Kenya.

Le pays de 105 millions d’habitants espère aussi permettre à l’ensemble de la population d’accéder au courant d’ici 2025. Pour le moment, c’est le cas pour seulement 1 Éthiopien sur 4. Les projets de solaire, d’éolien et de géothermie sont légion car à l’heure actuelle, 97% de l’électricité éthiopienne provient de l’eau. Il faudra bien cela pour éviter de nouveau délestages.

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