Suite à l’enlèvement des deux touristes français et à l’assassinat de leur guide dans le parc de la Pendjari, les professionnels béninois du tourisme s’interrogent sur l’impact de cet événement sur l’activité. Le gouvernement, pour qui le tourisme est l’un des piliers de son programme économique, a repris la main tout de suite.
Le directeur de l’Agence du patrimoine et du tourisme est formel : le parc de la Pendjari restera ouvert. Et ce en dépit des craintes du personnel.
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Depuis qu’en 2017, la gestion de la réserve a été déléguée à l’African Parc Network, la fréquentation est repartie à la hausse avec une moyenne de 7 000 visiteurs par an.
Pour José Plyia, « il n’est pas question d’enrayer cette dynamique. Il faut continuer à promouvoir cet écoparc et inciter les touristes à continuer de venir, mêmes s’ils sont aujourd’hui apeurés. »
Et le gouvernement travaille déjà en ce sens. Quelques jours après le double enlèvement, le ministre du tourisme a conduit une mission d’évaluation sur place.
Sécurité repensée
Ce lundi, une réunion de sécurisation de la Pendjari doit se tenir à Cotonou en présence des autorités militaires : le dispositif de sécurité va être entièrement repensé, selon un officier supérieur de l’armée.
Petit détail saisissant, ces derniers jours, l’annonce par la France du classement de la Pendjari en zone rouge a déclenché la colère des Béninois. Beaucoup de commentaires peu amènes pullulent sur les réseaux sociaux : « Tous les endroits du monde sont risqués, les deux ex-otages français ne sont pas plus en sécurité en France avec les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan », peut-on lire par exemple sur Facebook.