À Madagascar, l’adoption du projet de loi de Finances rectificative 2019 prend plus de temps que prévu. La loi de Finances rectificative modifie les dispositions de la loi de Finances initiale en fonction du contexte économique et/ou lors d’un changement de gouvernement. Elle est cruciale puisque la politique générale de l’État en dépend. Les ministres travaillent toujours dessus.
Dans un communiqué publié vendredi sur sa page Facebook, la présidence indique que « le budget pour chaque département ministériel est étudié minutieusement suivant une vision de bonne gouvernance. »
Sur une chaîne de télévision, vendredi, le ministre des Finances a déclaré que le projet de loi nécessitait « une totale refonte du fait de certaines anomalies constatées dans la loi de Finances initiale. »
« Chaque budget sera modifié, ce qui explique sa publication ajournée » a-t-il ajouté. Il faut en effet adapter la loi aux 13 Velirano, les 13 promesses de l’IEM {Initiative Émergence Madagascar, ndlr] au budget de l’État.
Un budget auquel la Banque mondiale vient d’allouer 100 millions de dollars
destinés en particulier à la bonne gouvernance du secteur de l’électricité.
Les Velirano sont ambitieux : emploi pour tous, accès aux soins, créations de villes nouvelles pour soulager les plus grandes… Est-ce que l’ambition de la présidence se heurte à la réalité économique ? « Non, affirme Lalatiana Rakotondrazafy, porte-parole du gouvernement et ministre. Cela prend du temps parce que les dépenses sont scrutées en profondeur », précise-t-elle, jointe par téléphone.
L’arbitrage budgétaire va reprendre ce lundi. En l’absence de l’Assemblée nationale, et après adoption par le conseil des ministres, le texte sera ratifié par ordonnance par le chef de l’État avant un dernier contrôle de constitutionnalité.