En RDC, on assiste depuis l’investiture de Félix Tshisekedi comme président de la République à quelques redditions des miliciens des plusieurs groupes armés. Mais le dispositif d’encadrement des ces combattants tarde à se mettre en place. Au Sud-Kivu par exemple, Alphonse Kabishula, chef des Mai-Mai Ngabito, s’est plaint publiquement de la prise en charge de ses hommes par les autorités du pays.
Ils sont environ 600 à s’être rendus aux Forces armées de la RDC. Ils sont cantonnés depuis presque deux mois à Nyamunyunyi, camp militaire situé à une trentaine de kilomètres de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Avec leur chef, le général-major auto-proclamé Alphonse Kabishula, les miliciens Mai-Mai Ngubito, actifs dans le territoire de Kalehe, se plaignent de leur traitement.
Cette semaine devant les journalistes, Alphonse Kabishula a expliqué qu’il arrive que lui et ses hommes manquent à manger. Il a également fait état des difficultés dans la prise charge médicale de ses combattants malades.
« Quand on était dans la forêt, raconte-t-il, on se faisait soigner, mais comment est-ce possible que le gouvernement qui nous a demandé de venir ici ne soit pas à mesure de prendre soin de nous ? », s’était-il interrogé.
Le porte-parole de l’Armée dans la région évoque lui un problème ponctuel lié à une rupture des stocks tant des médicaments que de la ration alimentaire.
Depuis quelques jours une vingtaine de miliciens ont quitté le camp et ont regagné la forêt.
La situation est quasiment similaire dans d’autres régions. Par exemple, dans la province du Kasaï central ou plus de 1500 miliciens Kamwina Nsapu s’étaient rendus : faute d’encadrement, certains sont rentrés dans leurs zones d’opération. Beaucoup sont accusés d’être à la base de l’insécurité notamment dans la ville de Kananga.
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