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Afrique du Sud: la crise d’identité des «born free»

Ils ont 25 ans ou moins et n’ont jamais connu la chape de plomb du régime raciste de l’apartheid. Ils sont les représentants de la nouvelle génération de Sud-Africains, la génération à qui Nelson Mandela a promis la nation arc-en-ciel. RFI vous propose une plongée dans le monde des born free, cette génération « libre » qui doit bâtir une nouvelle Afrique du Sud sur les cicatrices de l’apartheid.

Se construire sur une histoire douloureuse

Devant le célèbre Musée de l’apartheid de Johannesburg, une succession de bus touristiques. Des familles venues de toute l’Europe y viennent voir l’enfer qu’ont vécu des millions de Noirs, d’Indiens et de métis sud-africains pendant un demi-siècle.

Un seul bémol. Peu de visiteurs sud-africains. Et encore moins de jeunes pour visiter les galeries qui retracent la lutte de Mandela, Sisulu, Tambo, Biko et les autres figures de la lutte.

Alors, est-ce un manque d’intérêt des born free ? Un manque de moyen ? Ou un accès trop difficile à leur histoire ? Melusi Pooe, 20 ans, étudiant en logistique à l’Université de Johannesburg, blâme plutôt le tabou qui règne dans les programmes d’histoire. « Depuis mes 14 ans, je connais les moindres détails de la prise de la Bastille et de la vie de Louis XVI, mais on n’apprend rien de l’histoire du continent et de l’Afrique du Sud, admet-il. J’aimerais qu’à l’avenir on nous enseigne plus notre propre histoire, nos racines. » Un souhait que le ministère de l’Éducation semble avoir entendu il y a quelques mois en imposant l’histoire comme discipline obligatoire jusqu’en classe de terminale.

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