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Cure d’austérité au Gabon: des enseignants en colère perturbent le dialogue social

Au Gabon, le Premier ministre a réuni, ce mardi, tous les principaux syndicats du pays pour lancer un dialogue social. L’objectif est de trouver un consensus dans l’application des mesures d’austérité recommandées par le Fonds monétaire international (FMI) afin de relancer l’économie qui souffre suite à la chute des cours des matières premières. Les syndicalistes sont arrivés en masse, mais la rencontre a été chahutée par des enseignants sans salaire depuis plusieurs années.

Ils sont sans salaire depuis plusieurs années. Ces enseignants ont manifesté à l’entrée de la salle où le Premier ministre Julien Nkoghe Bekalé a réuni les syndicalistes : « Nous avons suffisamment souffert. Depuis plusieurs années, nous souffrons. »

Dans la salle pleine à craquer, le Premier ministre a appelé les syndicalistes au patriotisme. « Notre fonction publique est pléthorique. On ne peut pas continuer à différer les réformes. Elles deviennent nécessaires voir obligatoires », a-t-il insisté avant d’annoncer la création d’une commission nationale du dialogue social permanent.

Madeleine Berre, ministre du Travail, a pressé les syndicalistes à adhérer à cette initiative : « Les syndicats se plaignent qu’on ne les écoute pas. Ils ont quand même ce droit à l’expression, c’est la grève. C’est toute l’innovation en fait du dialogue social. »

Plusieurs syndicats ont dit oui, mais pas Dynamique unitaire, l’une des principales centrales syndicales des fonctionnaires, qui a posé des préalables. « C’est sur les mesures d’austérité, vous ne pouvez pas prendre des mesures sans nous. Il y a celui qu’on a appelé le « père des préalables ». Où est notre président ? Parce que c’est avec le président de la République qu’on doit discuter », estime Jean-Rémy Yama, président de Dynamique unitaire.

Les prochains jours s’annoncent houleux pour le gouvernement soumis par ailleurs à une forte pression du FMI.

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