La pression monte pour le gouvernement militaire de transition au Soudan. L'Union africaine lui a donné un ultimatum lundi. Le Conseil paix et sécurité, qui s'est réuni à Addis-Abeba, a annoncé par communiqué qu'il laissait 15 jours à l'armée soudanaise pour remettre le pouvoir aux civils, sans quoi le pays serait suspendu de l'organisation continentale. Cette décision intervient alors que la pression de la rue continue.
Dans son communiqué le Conseil paix et sécurité de l'UA est clair : il « condamne fermement et rejette totalement la prise de pouvoir par l'armée soudanaise, ainsi qu'une période de transition de deux ans ». L'Union africaine accorde donc deux semaines à l'armée soudanaise pour rectifier le tir, sans quoi « certains protocoles seront mis en place ».
La suspension d'un pays de l'organisation africaine est quasi automatique, dès lors qu'un coup d'État militaire est reconnu par l'institution. En 2015, le Burkina Faso avait subi le même sort, comme l'Égypte et la Centrafrique deux ans plus tôt. Tous trois ont depuis lors réintégré l'Union africaine.
Des sanctions...