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Togo: une nouvelle Céni pour les élections locales et la présidentielle

Au Togo, la coalition de l’opposition togolaise a refusé de siéger à la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Une nouvelle Céni a été mise en place après les élections contestées du 20 décembre. Seuls deux partis de la coalition ont pu obtenir deux sièges contre huit, au moment du boycott des législatives, ce qui est insuffisant pour contrôler toute la machine électorale. Les nouveaux membres comptent néanmoins s’appuyer sur leurs expériences car ils ont à organiser les prochaines élections locales annoncées avant la fin de cette année ainsi que la présidentielle de 2020.

Le nombre de commissaires reste le même, à savoir dix-sept commissaires. Tchambago Ayassor, le nouveau président de la Céni, est issu, dit-on, d’une organisation de la société civile. Il est aussi un ancien fonctionnaire de la Cédéao. Le mandat de cette Céni dure un an et peut être renouvelé.

Pour Jean-Claude Homawoo, vice-président  de la Céni, les expériences acquises au fil du temps  peuvent permettre de mieux faire le travail. « Concernant la Céni actuelle qui s’est mise en place, nous avons les hommes et nous avons les outils qu’il faut. Je crois que le perfectionnement des hommes et le perfectionnement dans les outils peuvent permettre de dire qu’il y a encore plus de chances d’arriver à la vérité des urnes, que cela pouvait l’être par le passé », a-t-il souligné.

Deux partis de la coalition de l’opposition siègent à cette nouvelle Commission électorale mais l’opposition demeure vigilante. Richard Djagri Tindjo des démocrates socialistes africains assure que  son parti prendra part aux prochaines échéances, il leur suffira de travailler à la base pour sécuriser les résultats. « Nous savons que nous sommes mis en minorité, la majorité c’est le parti au pouvoir. Nous ne pouvons que leur accorder le bénéfice du doute. Nous focalisons plus notre attention sur le travail qui va se faire à la base avec la population », précise-t-il.

Gabriel Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et président du Mouvement populaire pour la démocratie et le développement appelle tous les acteurs impliqués dans les processus électoraux à travailler en responsabilité et en toute impartialité afin que les prochaines échéances se déroulent dans l’équité et la transparence.

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