En RDC, après les élections sénatoriales du 15 mars, très largement dominées par le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, les nouveaux sénateurs ont fait leur rentrée parlementaire, hier, vendredi 5 avril, au palais du Peuple, le siège du Parlement congolais.
Le président Tshisekedi avait suspendu l’entrée en fonction du Sénat après les allégations de corruption ayant marqué le scrutin et la déroute de son camp, avant de finalement autoriser l’installation de la Haute assemblée. Cette plénière inaugurale s’est donc déroulée dans une ambiance particulière.
À l’ouverture de la session extraordinaire de cette législature, plusieurs sénateurs interrogés étaient encore marqués par ces accusations. Vicky Katumwa est sénatrice du Front commun pour le Congo (FCC) : « Moi, cela m’a beaucoup gêné, j’ai même honte qu’on parle de corruption parce que, moi, personnellement j’ai été élue par les députés de mon regroupement. Donc, il n’y a pas eu dans ma circonscription, je n’ai pas senti qu’il y ait eu des corruptions. Peut-être là où on a décelé la corruption, nous attendons le rapport du procureur général de la République. »
Son collègue, Kapya Ntumba partage également le même avis : « Les problèmes de corruption, je ne suis pas d’accord parce que les députés, tant provinciaux que nationaux, lorsqu’ils ont fait leur campagne, ils donnaient quelque chose aux gens. Moi, j’étais candidat sénateur, je n’avais rien à donner, à personne ». Entre temps, plusieurs organisations de la société civile demandent au procureur général près de la Cour de cassation de rendre public le contenu de son rapport.