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Soudan: l’opposition s’engage à rompre les discussions avec el-Béchir

Une partie de l’opposition annonce rompre toute discussion avec le régime d’Omar el-Béchir. Il s’agit de la coalition d’opposition la plus importante du pays, composée d’une dizaine de partis politiques, de groupes rebelles et de la société civile. Ils se sont réunis en France, à Paris, pendant trois jours, afin d’unifier leur position et demander le départ du chef de l’Etat soudanais.

L’opposition appelle à un front commun contre le régime d’Omar el-Béchir. Un front qui rassemblerait tous les partis politiques, la société civile, les groupes armés et les syndicats du pays. Et ouvrirait même la porte aux islamistes du régime qui souhaiteraient les rejoindre.

Mais surtout l’opposition s’engage à arrêter toutes négociations avec le président el-Béchir, affirme Mariam al-Mahdi, du principal parti d’opposition al-Oumma « Quand Béchir a déclaré l’état d’urgence en février dernier, il a dit qu’il appelait au dialogue. Nous disons que cette mesure met sérieusement en cause toute discussion. Aussi, aujourd’hui, nous ne lui parlerons que s’il souhaite discuter des termes pour rendre le pouvoir aux Soudanais. »

Un engagement qui concerne notamment plusieurs groupes armés du Darfour, qui, il y a quelques mois, ont entamé des négociations avec Khartoum.

Pour Hamid Ali Nur, représentant de la société civile, il est indispensable d’inclure ces groupes rebelles dans le mouvement. « Nous voulons résoudre le problème et les groupes armés font partie de la solution. Il nous faut leur parler, les convaincre que la guerre n’est pas une solution, et les rallier à notre mouvement civil afin de trouver des solutions pacifiques, ce avec quoi ils sont d'accord. »

Tous se sont engagés à accroitre la pression sur Omar el-Béchir en multipliant les formes de contestation. Ils prévoient également de multiplier les démarches auprès de l’UA afin qu’elle cesse de soutenir le président soudanais. Ces principaux leaders d’opposition comptent également manifester ce jeudi à Genève devant les bureaux du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme pour protester contre la répression contre les manifestants.

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