Le président centrafricain Faustin Archange Touadera, accompagné d’une large délégation, était en voyage la semaine dernière à Bruxelles. Une visite aux acteurs européens qui s’inscrit notamment dans la mise en œuvre de l’accord de paix signé à Bangui le 6 février dernier. L’Union européenne s’est dite prête à accompagner la RCA dans la mise en application de cet accord et financer des programmes d’aides. Les représentants européens à Bangui doivent présenter leur plan ce vendredi.
Dans le cadre de l’accord de paix, l’un des importants dossiers touchant à la réconciliation est celui des prochaines élections. Un point capital pour Samuela Isopi, l’ambassadrice de l’Union européenne en Centrafrique : « La convention qui a été signée déjà à Bruxelles, c’est une convention de cinq millions d’euros pour l’appui à la démocratie. Il y a une partie allouée à l’Assemblée nationale pour son fonctionnement et développer son rôle de contrôle de l’action gouvernementale et un appui particuliers aux femmes parlementaires. Et l’autre composante c’est un appui à l’autorité nationale des élections et qui devra cibler en particulier les actions de sensibilisation de formation qu’il faut commencer à mener dès maintenant. »
D’autres rubriques de l’accord de paix pourraient bénéficier d’un accompagnement : la justice, la sécurité, le développement local. Mais aussi, dans une approche plus globale, la question de la relance économique.
« Le président Junker a mis l’accent sur la nécessité de relancer le secteur privé, à créer les conditions nécessaires pour le développement du secteur privé pas seulement pour attirer les investissements étrangers pour aider surtout le renforcement du secteur privé local. Donc il a beaucoup insisté sur le climat des affaires, sur les réformes qui sont nécessaires. Le secteur privé local a toujours souligné que le premier obstacle n’est même pas la sécurité physique c’est la sécurité juridique, c’est la justice », ajoute Samuela Isopi.
Dans ce domaine, une loi est en cours de préparation et pourrait être votée dès la semaine prochaine à l’Assemblée nationale. Pour tous ces projets, l’Union européenne pourrait décider d’un appui additionnel de plusieurs dizaines de millions d’euros.