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Procès Okombi Salissa au Congo-B: les écoutes téléphoniques bloquent les débats

Pas de plaidoiries ni de réquisitions au procès de l’opposant André Okombi Salissa qui a débuté depuis le 17 janvier. Pour cause, les débats ont été bloqués lors de l’audience du vendredi 1er mars au sujet des écoutes téléphoniques de ce candidat malheureux à la présidentielle de 2016 accusé principalement d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État. Ses avocats refusent catégoriquement que ces écoutes soient auditionnées. Une démarche rejetée par les autres parties.

Pour le parquet général et la partie civile, ces écoutes téléphoniques constituent une preuve supplémentaire de l’accusation. Elles doivent être auditionnées parce que l’accusé a bâti jusque-là une stratégie pour montrer à l’opinion qu’il est poursuivi gratuitement.

La défense ne partage pas cet avis. Pour elle, ces écoutes portent sur la période 2015 alors que les enquêtes préliminaires concernant André Okombi Salissa ont eu lieu courant 2016 ; du coup ces écoutes ne doivent pas être versées au dossier.

La défense est même allée plus loin arguant que les écoutes téléphoniques, quelle que soit leur raison, sont une pratique illégale car le Congo a ratifié en 1983 un traité qui les interdit. Il s’agit du pacte international aux droits civils et politiques.

« Ces arguments de la défense sont un combat d’arrière-garde » a rétorqué la partie civile. Après un débat houleux, la cour a tranché en rejetant le préalable de la défense. Ces écoutes seront donc auditionnées normalement à l’audience du lundi 4 mars.

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