Lors du 32e sommet de l’Union africaine qui s’est achevé, ce lundi 11 février, à Addis-Abeba, en Ethiopie, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a rencontré le président sud-africain Cyril Ramaphosa pour faire un point sur la situation dans le pays. La veille, c’est avec la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qu’il s’est entretenu sur la question des violences qui ont secoué le pays. Le mois dernier, une grève générale de trois jours s’est soldée par une importante répression de la part des forces de sécurité qui a fait au moins 17 morts et des centaines de blessés, selon les ONG.
Pour le président Mnangagwa, la situation au Zimbabwe est désormais sous contrôle.
A demi-mot, le chef de l’Etat promet d’enquêter sur d’éventuels abus commis par ses forces de sécurité mais maintient que les violences du mois dernier étaient planifiées.
« L’alliance du MDC a toujours dit – même pendant la campagne électorale, l’année dernière – que s’ils ne gagnaient pas, ils créeraient des problèmes. Donc, ces violences sont dans la continuité de ce que l’opposition a toujours voulu. Ils veulent un changement de régime », a-t-il déclaré.
A Addis Abeba, le chef de l’Etat a plaidé, auprès de ses pairs, pour une levée des sanctions européennes et américaines qui, selon lui, empêchent le développement de son pays.
« Nous avons demandé aux pays membres de la SADC et à l’Union africaine de nous aider à convaincre ces pays qui nous ont imposé des sanctions, les convaincre que cela a un impact négatif sur la population », a-t-il souligné.
La SADC a apporté son soutien au président zimbabwéen, reconnaissant ses efforts pour engager un dialogue national et pour relancer le pays tout en appelant à la levée des sanctions, qu’elle juge illégales.