Les réfugiés, les déplacés internes et les familles d’accueil s’engagent à travailler ensemble pour contrecarrer les stéréotypes et les préjugés à Uvira. Un engagement pris lors d’un échange animé par la Benevolencija Grands Lacs samedi 15 Juillet afin de promouvoir les connecteurs entre les réfugiés, déplacés et les autochtones.
Les déplacés, les réfugiés et migrants économiques Burundais, les peuples autochtones, les leaders communautaires et les autorités d’Uvira se sont réunis sur une table ce Samedi à Uvira. Ce cadre d’échange vise à mettre fin aux conséquences qui découlent de la propagation des stéréotypes et préjugés contre les déplacés, les réfugiés et les migrants économiques à Uvira.
Kabailamia Wissi Baudouin, chargé de programmes à la Benevolencija Grands Lacs, précise que ces discussions permettront à ces catégories de personnes qui vivent sous méfiance les uns et les autres de privilégier les connecteurs que les diviseurs pour une cohésion pacifique.
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Les réfugiés, migrants économiques et déplacés sont victimes des stéréotypes et préjugés le long du parcours de leur vie dans la communauté d’accueil. Ces imaginations et généralisation mettent cette catégorie de personne dans une vie de frustration, déclare Museveni Eric, déplacé vivant à Uvira depuis une année.
« Nous sommes taxés de tueurs et de complices des groupes armés qui déstabilisent la région. Ces préjugés nous rendent mal alaise dans nos familles d’accueil», signale-il
Joël Ndikumana, travailleur migrant d’origine Burundaise, reconnait les efforts fournis par les familles d’accueil en leur donnant des opportunités. Toutefois, il s’indigne des arrestations arbitraires dont sont victimes les migrants burundais à Uvira.
Engagement des uns des autres pour une cohabitation pacifique
La vice-présidente du conseil urbain de la jeunesse d’Uvira, Rashidi Nafisa Agnes, promet de sensibiliser la jeunesse sur des conséquences des stéréotypes et préjugés sur la cohésion entre communautés. A en croire cette autorité de la jeunesse, la promotion du vivre ensemble doit être faite par tout humain qui respire. Elle conclut en disant que les connecteurs sont plus forts que les diviseurs dans la région des grands lacs d’où tout le monde doit promouvoir les activités qui les connectent.
Les réfugiés, déplacés et travailleurs migrants présents dans la salle se sont engagés à s’approcher beaucoup de la population autochtone dans toutes les activités qui visent la cohésion en vue de bannir des préjugés. A cette occasion, les structures de la société civile recommandent l’intégration des étrangers et déplacés dans des comités de gestions des conflits comme une autre piste de lutte contre les spéculation, préjugés et stéréotypes.
Il sied de rappeler que, dans le cadre de rapprochement entre étrangers et autochtones, les Burundais migrants économiques et jeunes d’Uvira se sont croisés dans un match de football au stade de l’unité d’Uvira le 30 juin dernier.