Face aux tensions qui ont secoué Uvira et causé plusieurs morts, les FARDC tentent de rassurer sur leur entente avec les Wazalendo. Le commandement militaire parle d’incidents isolés sans impact sur la coopération stratégique.
Lors d’un point de presse tenu ce vendredi 28 novembre à la résidence du commandant du secteur opérationnel Sukola 2 Sud-Sud-Kivu, le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, porte-parole des FARDC dans la région, a tenu à rassurer l’opinion publique sur la solidité de la collaboration entre l’armée régulière et les groupes d’autodéfense Wazalendo.
Il a indiqué que, malgré les récents incidents survenus à Uvira, « aucun problème majeur n’oppose les FARDC aux Wazalendo ». Il a invité les deux forces à renforcer leur coordination pour assurer l’efficacité des opérations en cours contre les groupes armés actifs dans la province.
« Entre les FARDC et les Wazalendo, il n’y a aucun problème. Nous souhaitons simplement que les malentendus cessent et que les tensions diminuent », a-t-il insisté.
Revenant sur les événements du dimanche 23 novembre, le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji a expliqué que les tensions signalées résultaient de comportements isolés attribués à certains éléments indisciplinés des deux camps.
« Il y a effectivement eu une tension entre quelques brebis galeuses des FARDC et des Wazalendo, mais la situation est désormais maîtrisée », a-t-il assuré.
Le commandement militaire rappelle que la coopération entre les deux forces reste essentielle pour neutraliser les groupes armés et rétablir durablement la sécurité dans le sud du Sud-Kivu.
Appel du général Chiviri Hamuli à l’unité et au soutien de la population
Le porte-parole a également transmis le message du général de brigade Chiviri Hamuli, commandant du secteur opérationnel Sukola 2 Sud-Sud-Kivu, exhortant la population à soutenir l’armée.
« Le général appelle la population à se ranger derrière les FARDC, à les encourager dans la défense de la patrie et à contribuer à leur sécurité, y compris la protection de leurs biens. »
Cet appel intervient dans un climat sécuritaire précaire, où l’unité entre forces régulières, groupes d’autodéfense et communautés locales est jugée indispensable pour consolider les efforts de pacification.
Les tensions évoquées par l’armée se réfèrent aux affrontements des 23 et 24 novembre à Uvira, ayant opposé certains militaires FARDC à des individus présentés comme des Wazalendo, mais qualifiés de « faux Wazalendo » par les autorités locales.
Selon le bilan publié mardi, sept personnes ont été tuées et vingt autres blessées. Trois blessés graves ont été transférés au Burundi pour y recevoir des soins spécialisés.
Le maire ad interim d’Uvira, Kifara Kapenda Kyky, a confirmé ce bilan après s’être rendu à l’Hôpital général d’Uvira ainsi qu’à l’hôpital militaire de Kimanga. Les équipes médicales poursuivent l’évaluation des blessés et leur prise en charge.
Joséphine Mungubi


