Dans le Sud-Kivu, à Uvira, 50 jeunes filles des trois communes ont achevé quatre jours de formation intensive en leadership féminin, paix et participation politique, lançant officiellement « Wasichana na Amani ».
À Uvira, 50 jeunes filles venues des trois communes de la ville ont achevé quatre jours de formation centrés sur le leadership féminin, la consolidation de la paix et l’engagement politique. Organisée à la Maison de la Femme par le Cercle d’Échange pour le Développement des Jeunes dans la région des Grands Lacs (CEDEJ-GL), cette session a lancé officiellement le projet « Wasichana na Amani ».
Financé par le Fonds pour la consolidation de la paix des Nations Unies (UNPBF) via la fondation Kvinna till Kvinna, le programme vise à doter les participantes de compétences en leadership transformationnel et en gestion non violente des conflits, tout en les incitant à prendre part activement à la vie politique et communautaire.
« Nous voulons en faire de vraies agentes du changement, aptes à occuper des postes décisionnels et à construire une société plus juste et apaisée », a déclaré Aline Shuni, responsable du projet au CEDEJ-GL.
Au fil des quatre jours, les jeunes filles ont suivi des ateliers interactifs, des modules de développement personnel et des rencontres avec des femmes leaders locales. L’objectif : booster leur confiance et les préparer à influencer la gouvernance à l’échelle locale et nationale.
À la clôture, les 50 participantes ont pris un engagement commun : rejoindre des partis politiques, candidater à des fonctions électives et s’impliquer dans la gestion du pays pour y promouvoir paix et développement durable. Elles disent avoir découvert leurs capacités et leur place dans la société.
« La politique n’est pas l’apanage des hommes. Nous voulons porter la voix des jeunes filles dans la conduite des affaires publiques », a témoigné Martha Kisosi, l’une d’elles.
En clôture, Kifara Kapenda Kiky, maire adjoint et intérimaire d’Uvira, a salué l’engagement des participantes et plaidé pour une plus grande inclusion politique.
« L’avenir du pays repose aussi sur les jeunes filles. Leur présence en politique est indispensable à une gouvernance équilibrée et pérenne », a-t-il affirmé.
Grâce au projet « Wasichana na Amani », le CEDEJ-GL entend former une nouvelle génération de femmes leaders prêtes à lever les obstacles sociopolitiques et à transformer leurs communautés. La formation s’est terminée ce lundi, mais pour ces 50 jeunes filles, c’est le début d’un engagement citoyen de longue haleine au service de la paix, du développement et de la bonne gouvernance.
