Une campagne provinciale de remise volontaire d’armes à feu, munitions et explosifs est lancée à Beni par le gouverneur militaire Somo Kakule Évariste. Primes attractives (100 parAK−47,200par AK-47, 200par AK-47, 200 par arme d’appui, 1 $ par cartouche). Anonymat et impunité assurés pour réduire l’insécurité et restaurer la paix.
À Beni, ce mardi 11 novembre, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Somo Kakule Évariste, a officiellement lancé une campagne provinciale de collecte volontaire d’armes à feu, de munitions et d’engins explosifs. Selon un arrêté provincial récent, toute personne déposant une arme de manière volontaire recevra une récompense financière. L’objectif est clair : freiner la circulation illégale des armes et consolider la sécurité à travers la province.
Le gouvernement provincial du Nord-Kivu franchit un cap décisif dans sa bataille contre l’insécurité armée. Lors de la cérémonie à Beni, le lieutenant Marc Elongo, porte-parole militaire du gouverneur, a proclamé l’arrêté signé par le général-major Somo Kakule Évariste. Ce texte instaure une opération de ramassage volontaire sur l’ensemble du territoire provincial.
Daté du 29 octobre 2025 et portant la référence n° 01/État de siège/184/CAB/Gouv/NK/2025, l’arrêté souligne que la diffusion incontrôlée des armes à feu alimente durablement la violence dans la région.
« Il est impératif de mettre en place une campagne de collecte d’armes sur toute la province pour limiter les capacités de nuisance des détenteurs illégaux », indique le document.
L’opération, placée sous l’autorité directe du gouverneur, sera pilotée par une commission provinciale réunissant forces de sécurité, représentants du programme PDDRC-S (Désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation) et acteurs de la société civile. Des structures locales analogues seront déployées dans chaque ville, territoire et commune pour garantir une collecte de proximité.
Des incitations financières pour favoriser les remises
Afin d’encourager la participation, des primes ont été fixées : 100 dollars US par fusil AK-47 remis ; 200 dollars US par arme d’appui ; 1 dollar US par cartouche.
L’anonymat est garanti, tout comme la protection provinciale. Aucune poursuite judiciaire ne sera engagée contre les déposants volontaires pendant la durée de la campagne. Les autorités insistent sur la sécurité du processus. Les armes récupérées seront d’abord entreposées à la base logistique avancée de Beni, puis inventoriées et transmises officiellement au chef d’état-major général des FARDC.
Les organisations locales impliquées dans la mobilisation pourront être récompensées : une prime spéciale est prévue pour toute structure facilitant la collecte de plus de 100 armes. Le financement est assuré par le gouvernement central via la province, avec ouverture à des contributions des partenaires techniques, financiers ou de toute personne attachée à la paix.
Dans une région parmi les plus volatiles de la RDC, cette initiative représente un défi audacieux. En cas de succès, elle pourrait ouvrir la voie à une sécurité durable et à une réconciliation entre populations et autorités.


