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Droits de l'Homme SÉCURITÉ

RDC : Human Rights Watch déplore la répression dont subit toute personne qui critique le pouvoir de Tshisekedi (Rapport)

L’administration du président Félix Tshisekedi en République Démocratique du Congo est accusée d’avoir réprimée, de façon croissante, toute critique pacifique du gouvernement au cours des dix mois qui se sont écoulés depuis que celui-ci a proclamé l’état de siège dans deux provinces orientales en proie à l’insécurité, le Nord-Kivu et l’Ituri, a indiqué Human Rights Watch dans son rapport publié ce mardi 22 mars 2022.

HRW accuse l’armée et la police d’avoir restreint la liberté d’expression, réprimé des manifestations pacifiques en recourant à la force létale, et ont arbitrairement arrêté et poursuivi en justice des activistes, des journalistes et des membres de l’opposition politique.

Plus d’une vingtaine de cas d’arrestations arbitraires, d’intimidations, de passages à tabac et de procédures judiciaires abusives en Ituri et au Nord-Kivu depuis septembre, déplore Human Rights Watch.

À en croire Thomas Fessy, chercheur principal pour la RD Congo à Human Rights Watch, Les assurances données l’année dernière par l’armée, selon lesquelles les droits humains seraient respectés sous le régime de l’état de siège, ont été oubliées depuis longtemps et plusieurs de ces droits ont été bafoués.

Il souligne à cet effet, qu’en l’absence d’un calendrier clair de la part de l’administration Tshisekedi, cette régression en matière de droits fondamentaux et d’espace démocratique ne semble pas près de toucher à sa fin.

« Les forces de sécurité ont tué au moins un activiste lors d’une manifestation. L’état de siège a également mis à rude épreuve un système judiciaire qui était déjà faible dans les deux provinces. Les tribunaux militaires, qui ne devraient en aucune circonstance être amenés à s’occuper d’affaires concernant des prévenus civils, sont incapables d’absorber le nombre des dossiers qui leur sont confiés », lit-on dans ce rapport parvenu à POLITICO.CD.

Le 24 janvier 2022, rappelle Human Rights Watch, les forces de sécurité ont tiré sur Mumbere Ushindi, un jeune homme de 22 ans membre du mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement), alors qu’elles dispersaient des manifestations contre l’état de siège à Beni, au Nord-Kivu. Atteint d’une balle dans le ventre, Ushindi a succombé peu après à ses blessures. Il est le troisième activiste de Lucha tué par les forces de sécurité à Beni depuis trois ans.

Les leaders pro-démocratie victimes de ...   

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