Après 3 ans de mise en œuvre du cadre partenariat pays (CPP) financé par la banque mondiale, le rapport est très mitigé. Rencontrés à Bujumbura le weekend dernier, les représentants de la BM et les membres du gouvernement du Burundi, ont évalué ensemble les projets couvrant la période 2019- 2022. Sur six objectifs préalablement fixés, deux seulement ont été atteints, trois autres ont eu quelques progressions et l’objectif relatif à l’énergie n’a connu aucun avancement.
Les représentants de la Banque mondiale et du gouvernement du Burundi se sont réunis à Bujumbura le 03 mars, pour évaluer l’état d’avancement du cadre partenariat pays entre le Burundi et la Banque mondiale. Financé par la BM à un montant de 1,3 milliard de dollars US, ce cadre de partenariat couvrait les domaines de la santé, de l’éducation, de la protection sociale, de numérique, de l’énergie, du transport, de l’environnement, de l’agriculture, de la création d’emplois et du commerce.
« La banque mondiale totalise pour le Burundi, un engagement de 1,3 milliard USD », a indiqué Hawa Cisé wagué, représente résidente de la banque mondiale au Burundi au cours de cette session.
Le bilan étant mitigé, la lenteur dans l’exécution serait à la base. Sur six objectifs, deux seulement ont été atteints avec succès, trois autres légèrement atteints et l’objectif relatif à l’énergie n’a connu aucune progression. Pour chaque indicateur non atteint, c’est une occasion ratée d’impacter sur la vie des nécessiteux et de créer les opportunités au pays, déplore Hawa Cisé wagué.
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Audace Niyonzima, ministre ayant les finances dans ses attributions, explique ces résultats par l’incapacité et l’incompétence de certains gestionnaires des projets. « Certains gestionnaires des projets ne sont pas à mesure d’utiliser ses fonds », a-t-il précisé.
Adoptée en juin 2019 pour une période allant de 2019-2023, le cadre de partenariat pays s’alignent aux priorités nationales telles que définies dans le plan national du développement (PND 2018-2027). Se basant sur les deux piliers dudit PND, la BM en tant que partenaire au développement de la République du Burundi, apporte la plus grande valeur ajoutée à travers une combinaison de financement, de savoirs et de meilleurs pratiques.
La banque mondiale montre à travers une étude effectuée sur le Burundi, que 68% de la population burundaise vivent sous le seuil de la pauvreté. L’étude montre que la PIB par habitant au Burundi durant la période 2021-2022 est en baisse. Le développement du capital humain reste plus faible. L’indice du capital est de 0,39 % compte tenu de l’état de santé, de l’éducation et protection sociale. Le taux de croissance moyen s’élevait à 21 % durant la période de 2019 -2022.
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Pacifique Gahama