Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Burundi : le prix de tomates en abaisse, les vendeurs grognent

Le mois de février, s’est caractérisé par une  diminution constante du prix de tomates aux marchés de Bujumbura, la capitale économique du Burundi. S’achetant à 600 BIF le kg, cette  baisse de prix serait due à la croissance de la production.  Les vendeurs grognent.

Le vendredi  24 février 2023, vers 11h, Le Journal.Africa a visité le marché de Cotebu, situé à  Ngagara, au nord de la ville de Bujumbura,  où se commercialisent  les   tomates. A ce marché, un kilogramme de tomates se vend à 600 BIF. Une déflation considérable  du prix impactant négativement  sur le bénéfice des vendeurs.

« Quand le prix augmente, c’est là où nous obtenons plus de bénéfices ; et s’il chute, le bénéfice diminue », grogne Douel Nkunzimana, un commerçant grossiste et détaillant au marché Cotebu.

Approvisionné depuis la province de Cibitoke et de Bujumbura,  le prix de vente est fixé en tenant compte de toutes les dépenses notamment celles liées au coût d’achat, à la taxe, aux frais de sécurité et en fonction de la qualité du produit. Certes, les vendeurs renseignent d’encaisser les pertes suite à l’abondance production.

Actuellement, les tomates de 1re  qualité se vendent à  1000 BIF par kg  contre 2800 BIF  du mois de janvier ; quant à celles deuxième qualité s’obtiennent  à 800 BIF le kg contre 2500  BIF du mois de janvier. Il se lamente du manque de clients.

Manque de marché d’écoulement de la production

Satisfait de la diminution du prix, H.B, un  consommateur de tomates  croisé au marché, indique que cette baisse du prix permet de réduire les dépenses journalières. Avec les tomates de  1000 BIF, explique-t-il, on peut préparer une sauce pouvant nourrir toute la famille. Il souligne qu’à la fin de l’année dernière les frais destinés à l’achat de tomate  s’élevaient  à  3500 BIF par jour.

Clovis manirakiza, un cultivateur de commune  Rugombo en province de Cibitoke, explique que la croissance de la production est due d’abord au changement climatique, puis à la disponibilité de l’engrais chimiques en temps réel au  moment de labour. Il précise que cette abondante production devrait nécessairement impacter  sur le prix au marché.

Lire : Burundi : les prix des denrées alimentaires s’envolent au grand dam des consommateurs

Les agriculteurs renseignent que les années antérieures les insectes attaquaient les plantations.  C’est la raison pour laquelle il avait moins de productions. Mais pour cette année,  la situation  est sous-contrôle, les insecticides sont bel et bien disponibles.

Pacifique Gahama
Quitter la version mobile