Deux se sont rendus lundi 29 septembre à la MONUSCO/Butembo. Ils affirment avoir 16 et 17 ans. Ils seraient venus du groupe armé dénommé Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC), actif dans les territoires de Beni et de Lubero.
Celui de 17 ans affirme avoir intégré ce groupe Maï-Maï en 2014 dans l’objectif de venger la mort de ses parents, tués par les ADF en 2011 à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni. Cependant, la souffrance endurée dans la brousse l’a poussé à abandonner le maquis pour réintégrer la communauté:
« J’ai adhéré au groupe Maï-Maï quand les rebelles des ADF ont tué mes parents à la machette à Oicha. Alors, ça m’avait donné la colère ! Tout petit que j’étais à cette époque et je me suis dit que je devrais venger la mort de mes parents surtout que j’avais vu que je n’avais plus personne pour me scolariser. Maintenant, je vois que j’ai autant souffert, dans la brousse : il n’y a pas à manger, parfois on ne mange que les bananes plantains, on n’a pas d’habits. Ce qu’on connait là-bas, ce sont seulement les gris-gris de Maï-Maï. »
Alors, le jeune a décidé de se rendre à la MONUSCO. « Mais, je voudrais vraiment avoir une petite occupation dans la cité, même un petit boulot ou même si je peux étudier ; parce qu’en restant sans rien faire, on a toujours l’idée de rentrer dans la forêt, en tout cas. Que la communauté puisse nous aider. Oui, on voyait les rebelles des ADF. On se battait contre eux. Ce qui nous protégeait, nous, c’étaient seulement nos gris-gris. Même si on peut tuer les civils, mais pas nous », a-t-il poursuivi.
Il a appelé ainsi les autres qui manient encore les armes dans la forêt à leur emboiter le pas.
Après vérification, la section protection de l’enfant de la MONUSCO indique que ce dernier est plutôt majeur et a été orienté à la section DDR MONUSCO. Le deuxième, qui est réellement mineur, a été orienté aux structures financées par l’UNICEF pour sa prise en charge avant la réintégration familiale.