L’attaque contre les Casques bleus de la MONUSCO à Makisabo sur l’axe Beni-Kasindi (Nord-Kivu) doit appeler à une synergie des forces des États, « pour en finir avec ces terroristes ». Le président du Conseil d’administre du Centre d’étude pour le développement et les droits de l’homme (CEPADHO), Me Omar Kavota a l’a affirmé, vendredi 26 juin, dans une intervention faite à Radio Okapi.
« Nous en appelons ainsi à tous les Etats amis de la République démocratique du Congo, à toutes les puissances dont l’expertise est avérée dans la lutte contre le terrorisme, et ceux qui font de la lutte contre le terrorisme leur cheval de bataille, à se joindre à la RDC, à se joindre aux FARDC pour en finir avec ce mouvement qui menace la paix et la sécurité de la RDC et partant de toute la région », a plaidé Me Omar Kavota.
Pour lui, la multiplicité d’attaques des rebelles ougandais des ADF doit être considérée comme une menace sérieuse par tous les Etats où ces derniers sont recrutés.
«Pour le CEPADHO, l’attaque perpétrée contre les Casques bleus à Makisabo est une illustration éloquente que ce mouvement est terroriste. Nous ne devons pas avoir un autre langage que de dire que ce mouvement est un mouvement terroriste et qu’il nécessite une synergie d’efforts pour l’éradiquer immédiatement», a estimé Me Kavota.
Un casque bleu indonésien a été tué et une a été blessé, dans une attaque perpétrée lundi 22 juin soir, contre une patrouille de la MONUSCO à Makisabo, près de Beni dans le Nord-Kivu. Dans un communiqué de presse publié mardi 23 juin, la cheffe de la Mission onusienne en RDC, Leïla Zerrougui, condamne cette attaque attribuée aux présumés rebelles ougandais des ADF.
Le 7 octobre 2017, les ADF avaient attaqué les Casques bleus tanzaniens au pont Semuliki sur la route Mbau-Kamango, où à l’occasion ils avaient tué quatorze soldats de la paix et blessé plus au moins cinquante-trois.