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JUSTICE

Meurtre des experts de l’ONU: 3 ans après le début du procès, le barreau déplore la «stagnation» de l’affaire

Trois ans jour pour jour après le début du procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU en RDC, le barreau du Kasaï-Central regrette «une sorte de stagnation» de ce dossier.

Dans un rapport publié jeudi 4 juin à l’occasion de cet anniversaire, le bâtonnier de l’ordre fait savoir que ce procès donne l’impression d’être «un éternel recommencement».

«On n’en finit pas. Ça fait trois ans au niveau de l’instruction juridictionnelle. On va, on rentre. Une sorte de stagnation», affirme Me Dominique Kambala.

L’avocat soutient qu’«on ne peut pas continuer un procès de manière éternelle. Il faut que le procès se termine. Les populations ont droit à la vérité. L’humanité a droit à la vérité. Et puis, les prévenus doivent connaitre leur sort. On ne peut pas indéfiniment continuer avec un procès parce que les prévenus doivent connaître leur sort finalement».

Me Dominique Kambala juge regrettable que les prévenus ne soient toujours pas fixés sur leur sort, trois ans après le début du procès.

Il met notamment en cause «la méthodologie, la stratégie qui est mise en place» et qui ne permet pas au procès d’avancer.

Me Kambala pointe également les multiples interruptions de ce procès causées notamment par l’absence des avocats de la défense lors de certaines audiences, l’absence de juges qui sont appelés à participer aux réunions plusieurs fois reportées du conseil de la magistrature et la suspension actuelle à cause des mesures sanitaires prises contre le Coronavirus.

«Nos clients ont intérêt à connaitre leur sort»

Pour leur part, le collectif des avocats qui interviennent dans ce procès demandent la reprise des audiences.

Selon leur porte-parole, Albert Nkashama, puisque la province n’est pas touchée par le Coronavirus, le procès peut se poursuivre, en garantissant le respect des mesures sanitaires décidées par les autorités.

«Les audiences du procès de meurtre de deux experts de l’ONU ont été suspendues à la suite des mesures d’urgence sanitaire prises par le président de la République. A ce jour, il est établi que notre province n’est pas touchée par cette pandémie», explique Me Albert Nkashama.

Pour l’avocat, les prévenus ont «intérêt à connaitre leur sort».

Il estime, en outre, que la comparution de Mputu Kankonde Trésor, ancien chef milicien récemment arrêté par le parquet, «pourra éventuellement contribuer à la manifestation de la vérité en toute célérité».

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