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Kinshasa: la difficile vie des ménages avec la hausse des prix des denrées alimentaires sur les marché

Prix de denrée sur le marché à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les Prix des produits de première nécessité continuent d’augmenter, en dépit du contrôle initié par le ministère provincial de l’Economie dans les marchés de Kinshasa, depuis le début de cette semaine du 6 avril 2020.

Les acheteurs expriment leur peine à s’approvisionner en ce moment où la pandémie du Coronavirus sévit la capitale congolaise, avec plus de 180 cas enregistrés. Les vendeurs rejettent plutôt la responsabilité aux grossistes.

« Nous souffrons »

Dans ce contexte d’augmentation des prix, plusieurs familles peinent à faire de provisions alimentaires. « Tout a changé ici au marché, surtout les prix des différents articles ont changé », a affirmé une dame rencontrée au marché de l’UPN.

« Le sac de sac de riz revient désormais à 40 000 Fc (25 USD) contre 20 USD, les feuilles de manioc se vend jusqu’à 5 000 Fc (2,9 USD) au lieu de 1 000 Fc (0,6 USD). Il n’y a pas de route aujourd’hui pour aller au port en ville où nous allions faire les achats et au bon prix. Même ici à Matadi Kibala, il n’y a pas moyen, les prix ont aussi changé, mieux vaut encore faire les achats ici au marché de l’UPN qu’aller ailleurs. Il n’y a pas moyen d’aller au marché de Zigida à cause de confinement, toutes les routes sont bloquées », raconte-t-elle.

Elle ajoute qu’une petite mesurette d’haricot se vend aujourd’hui jusqu’à 3 000 Fc (1,7 USD) au lieu de 1 800 Fc (1,05 USD).

« Peut-être vous vous avez accès aux supermarchés, mais nous le petit peuple nous souffrons. Il y a même risque que nos enfants meurent, non pas par le Coronavirus, mais à cause de la faim. Que les autorités trouvent une solution à nos problèmes », a-t-elle déploré.

Sensibiliser les commerçants

De son côté, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) justifie que cet emballement des prix pourrait être du au fait que les activités n’ont pas eu lieu en ville (commune de la Gombe) dimanche et lundi 6 avril 2020.

« Sûremment que les mamans qui devraient s’approvisionner ne l’ont pas fait, notamment pour des produits que nous importons et que nous vendions en ville », explique le vice-président national de la FEC chargé du climat des affaires et des PME, Dieudonné Kasembo.

Les prix ont triplé pour certains produits, alors que la FEC avaient assuré la population kinoise que « tout allait être fait pour que la capitale ne connaisse pas de rupture de stocks. »

Dieudonné Kasembo promet de s’informer auprès de ses membres pour voir si le problème se trouve à leur niveau en vue de les sensibiliser.

« Nous allons vérifier avec nos membres, ceux qui ont des magasins et des dépôts à la cité, pour voir s’ils avaient ravitaillé leurs dépôts. Il y a des entreprises qui avaient bénéficié des dérogations pour continuer à ravitailler leurs entrepôts », a dit le vice-président de la FEC.

Elle invite aussi l’autorité à prendre des sanctions contre les commerçants qui font la spéculation.

« Pour des gens qui vendent de la braise ou du pondu, il y a des gens qui profitent de cette situation pour faire de la spéculation. Les autorités doivent aller dans les marchés pour sensibilser et faire presssion sur ces commerçants », a proposé Dieudonné Kasembo.

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