Après dix ans d’absence, Fally Ipupa, l’un des plus grands artistes congolais de sa génération, va prendre possession de la salle de spectacle AccorHotels Arena de Paris ce vendredi 28 février 2020 pour un concert exceptionnel en France.
AccorHotels Arena, anciennement appelé Palais omnisports de Paris Bercy, c’est près de 20 000 places assises.
En douze ans de carrière et quatre albums solo, celui qu’on surnomme « El Maravilloso » collabore désormais avec les plus grandes stars américaines et francophones comme Olivia, R Kelly, Aya Nakamura, Booba, Keblack ou encore Naza tout en restant profondément ancré et investi dans la diaspora africaine.
Fally Ipupa ayant toujours su mettre sa notoriété, sa voix et son image au service des autres, il a décidé de reverser une partie des bénéfices de ce concert à la fondation du Dr Denis Mukwege, l’homme qui répare les femmes au Congo et Prix Nobel de la paix, qui lutte contre les violences faites aux femmes.
Des groupes d’opposants congolais radicaux appelé « Combattants » ont tenté de faire annuler le concert de Fally Ipupa, de ce 28 février à l’AccorHotels Arena de Paris mais sans succès puisque l’artiste congolais, a bénéficié d’un élan de solidarité massif de la part d’une grande partie de la diaspora. Le ministère français de l’intérieur, à travers la préfecture de police de Paris, a rendu public le mercredi 26 Février un arrêté, interdisant des attroupements aux alentours de la salle du concert Accord Hôtels Arena où l’artiste congolais Fally Ipupa va livrer son concert.
« Les rassemblements revendicatifs annoncés, déclarés ou projetés pour le vendredi 28 février 2020 en lien avec le concert donné par l’artiste congolais Fally IPUPA à l’Accor Hotels Arena sont interdits dans le périmétre délimité par les voies suivantes : Rue Villot, Rue de Bercy, Place du Bataillon du Pacifique, etc. », peut-on lire dans l’arrêté de la préfecture de la police française.
Rappelons que ça fait plus de 10 ans que les artistes musiciens congolais ne font plus des prestations en Europe à cause du phénomène combattants qui s’opposaient au régime de l’ex-président Joseph Kabila.