La grève des magistrats affiliés au Syndicat autonome des magistrats du Congo (SYNAMAC) est effective depuis lundi 10 février dans plusieurs provinces de la RDC. A Kinshasa, les magistrats ont manifesté leur colère devant le Palais de justice pour rappeler leurs revendications : révision à la hausse des salaires et amélioration des conditions de travail. Selon eux, si rien n’est fait pour décanter la situation, leur mouvement de grève va continuer.
Casseroles et sifflets ont été mis à contribution par les magistrats grévistes pour se faire entendre. Ils ont choisi d’arrêter le travail pour réclamer un bon salaire et des conditions de travail acceptables.
« Le tableau barémique, qui a été déposé au Gouvernement, (celui-ci) doit l’exécuter. Depuis 2011, on ne fait que renvoyer et nous passer des moments très difficiles. Quittez Kinshasa, allez à l’Equateur, à Mbuji-Mayi, Kananga et par-ci par-là, les magistrats dans une précarité indescriptible », a affirmé Shabani Watenda, trésorier général du Syndicat autonome des magistrats du Congo et juge au tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe.
Le salaire
Le SYNAMAC appelle donc le Premier ministre à appliquer le nouveau barème salarial des magistrats tel qu’il lui avait été transmis par le Conseil supérieur de la magistrature. Selon le syndicaliste Leopold Nkodaloko, porte-parole du SYNAMAC, « on ne peut pas prétendre vouloir combattre la corruption avec des magistrats les plus mal payés du système OHADA dont on est membre ».