Environ trois cents combattants du groupe armé CODECO, qui étaient regroupés pendant plus de trois mois à Rethy, ont regagné leurs anciens maquis dans le territoire de Djugu (Ituri). Selon des sources concordantes, ils ont été chassés par le leader de cette milice, Ngujolo Justin, qui les accusait de tracasser la population locale. Ce revirement des miliciens inquiète la population, qui redoute la recrudescence des violences dans la zone.
Depuis le week-end dernier, le mouvement de ces hommes armés est observé dans la zone après échange de tirs avec l’équipe du leader de cette milice. Ce dernier les accusait de se livrer notamment au pillage et à l’extorsion des biens des habitants pour leur survie dans le site de pré-cantonnement.
Certains commandants de cette troupe ont été arrêtés pendant l’accrochage, qui a duré presque toute la journée de samedi entre les deux parties. Ces hommes ont quitté le site de pré-cantonnement de Rethy pour rejoindre les anciens bastions à Ala, Sanduku et Aruda dans le secteur de Walendu Pitsi.
Certains acteurs de la société civile déplorent ce « revirement du processus de paix qui était en cours ». Selon eux, cette situation est due à la crise politique en Ituri, qui perdure depuis deux mois.
Ils craignent que cette milice puisse intensifier les attaques contre la population de Djugu. Ce retour des assaillants dans leur maquis se fait après l’ultimatum de sept jours lancé au gouvernement par ce groupe armé pour relancer le processus de paix dans la région.