Bacre Waly Ndiaye, l’un des experts internationaux mandatés par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies rend compte des atrocités dont ont été victimes certains habitants des provinces issues du grand Kasaï. Selon lui, ce qui s’est passé dans cette partie de la RDC est horrible.
Bacre Waly Ndiaye décrit les atrocités enregistrées au grand Kasaï :
« Ce qui s’est passé au Kasaï a été absolument horrible en termes des personnes qui ont été exécutées souvent par décapitation, en termes des villages brulés, des femmes violées et même de mise en esclavage forcé des femmes et des enfants. L’enquête qui avait été établie par la première équipe en 2018 a donc qualifié qu’il y avait eu plusieurs crimes contre l’humanité qui ont été commis au Kasaï et que la réponse à ces crimes demande la justice ».
Cette délégation des experts a pour mission d’accompagner les autorités congolaises dans la mise en œuvre des recommandations formulées par la première équipe d’experts internationaux sur la situation qui a prévalu au Kasaï.
Bacre Waly Ndiaye estime qu’à côté de la justice, il est important d’associer la réconciliation :
« Mais nous savons que déjà en situation normale, la justice souffre d’un déficit effectif et d’efficacité. Nous ne pouvons pas amener tous les coupables devant les juges. Alors, on a reconnu qu’il faut à la fois poursuivre des cas emblématiques des personnes qui ont été identifiées comme coupables des crimes qui ont particulièrement choqué. Mais, il faut aussi un système qui puisse rendre compte du besoin de justice sans que pour autant que cela passe par les cours et tribunaux. C’est en cela que la réconciliation, une commission de vérité est indispensable ».
Il répond aux questions de Jacques Yves Molima :
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