Revue de presse du vendredi 24 janvier 2020
Certains médias de la RDC commentent ce vendredi le premier anniversaire de l’alternance politique et pacifique du pouvoir entre deux Présidents congolais.
Pour une toute première fois dans l’histoire politique de leur pays depuis son accession à l’indépendance le 30 juin 1960, indique Forum des As, les Congolais ont assisté à une passation civilisée de pouvoir entre deux Présidents vivants.
Au-delà d’un cérémonial d’Etat, l’événement avait charrié une forte symbolique dans la vie démocratique du pays, et même de l’Afrique subsaharienne, très abonnée aux coups d’Etat, rappelle le journal.
Cependant, constate le quotidien, la célébration de l’an 1 de l’alternance politique en RD Congo, survient dans un environnement très agité, sur fond de tension entre les deux camps de la coalition au pouvoir : le FCC du Président honoraire Joseph Kabila et CACH, plateforme de l’actuel Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi.
Il s’agit, analyse Le Potentiel, d’une alternance sans rupture.
En une année d’exercice de pouvoir, fait remarquer le tabloïd, Tshisekedi semble loin de répondre aux attentes de tout un peuple qui a fondé son espoir en lui. L’alternance tant revendiquée n’est pas suivie d’effets palpables. C’est un changement de façade. Sur le fond, rien n’a changé, conclut le journal.
Devant la presse jeudi 23 janvier à Kinshasa, Pierre Honoré Kazadi Lukonda Ngube Ngube, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 en RDC, a rappelé que la priorité pour la population demeure l’amélioration immédiate des conditions de vie sociale, explique Actualite.cd.
Le site web rapporte aussi que l’ONG Journaliste en danger (JED) dresse, à l’occasion de l’an 1 du pouvoir de M. Tshisekedi, un bilan inquiétant sur la presse, JED a documenté près d’une centaine de cas d’attaques diverses contre les journalistes et médias dont le cas d’un journaliste assassiné au Nord-ouest du pays.
Justification du rappel des ambassadeurs
Les médias congolais reviennent aussi, dans un autre registre sur la réponse de la ministre Ntumba Nzeza des Affaires étrangères sur sa mesure portant rappel définitif des ambassadeurs Ignace Gata et Zénon Mukongo, représentant la RDC aux Nations unies.
Interrogée par la sénatrice Francine Muyumba sur le rappel définitif, par elle, des ambassadeurs de la République Démocratique du Congo en poste à Genève et à New York, à l’ONU, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Marie Ntumba Nzeza, semble n’avoir pas convaincu l’élue par ses réponses insatisfaisantes, révèle Africanewsrdc.net.
Le contrôle parlementaire auquel était soumise la patronne de la diplomatie de Félix Tshisekedi a une forte probabilité de connaître une issue fâcheuse. À l’arrivée, ses explications ont du mal à passer, d’après les sources au courant des fuites de ses réponses adressées au Sénat, note le site web.
A en croire cette source proche de la Chambre haute du Parlement, contactée par 7sur7.cd, et qui a eu accès à la correspondance de la patronne de la diplomatie congolaise, celle-ci aurait répondu en des termes traduisant « une incompétence notoire ».
Pour Le Potentiel, la ministre s’est expliquée sans convaincre.
Dans sa réponse, renseignent des indiscrétions, aussi bien dans l’administration des Affaires étrangères qu’au Sénat, la ministre aurait répondu en des termes traduisant le manque de maîtrise des rouages de son secteur, note le journal.
Une question orale avec débat l’attend donc au Sénat à la session de mars, conclut le quotidien.
Une source proche du CACH reconnaît les failles de la ministre en mettant ses derniers actes dans le lot de l’apprentissage, rapporte Cas-Info.ca.
Mme Tumba reconnaît avoir rappelé définitivement les ambassadeurs mais à titre conservatoire.
De quoi révolter un sénateur PPRD qui estime que la ministre se contredit. Selon lui, ce qui est définitif ne peut-être temporaire, conclut le portail.