La confiance renait progressivement entre les déplacés internes et les troupes des FARDC déployées à Mikenge, dans les hauts plateaux du secteur d’Itombwe, dans le territoire de Mwenga (Sud-Kivu), ont indiqué vendredi 20 décembre les membres de la section des affaires civiles de la MONUSCO, après une réunion de médiation organisée mercredi dernier. Cette rencontre faisait suite à la méfiance persistante entre ces déplacés internes composés en majorité d’une communauté en conflit dans la région et une unité du 121e bataillon des FARDC.
Cette méfiance fait suite aux allégations selon lesquelles les FARDC seraient en train de traquer les Ngumino et Twigwaneho en défaveur d’une communauté locale en conflit et d’appuyer les Maï-Maï. Le commandement de la 12e brigade spéciale des FARDC a expliqué la neutralité de l’armée dans les combats entre miliciens dans la région. Selon lui, l’armée a reçu mission de protéger toutes les communautés confondues.
Après les discussions, les parties ont renouvelé leur engagement de rester en étroite coopération. Les FARDC ont conseillé aux sages de cette communauté locale de sensibiliser leurs membres, y compris les déplacés, à faire confiance à l’armée nationale et à se dissocier de groupes armés.
La MONUSCO, de son côté, encourage l’armée à maintenir la coopération avec toutes les communautés en vue de renforcer la confiance et la cohésion sociale dans la zone.
Depuis le déploiement de sa base opérationnelle à Mikenge, la MONUSCO a renforcé l’armée congolaise dans sa capacité à sécuriser la zone, par des patrouilles mixtes. Les déplacés disent avoir repris de l’espoir. Certains d’entre eux sont parfois escortés par les casques bleus pour aller faire les travaux des champs.
En outre, quatre organisations humanitaires ayant fui l’insécurité au mois de mai dernier sont retournées à Mikenge et apportent de l’aide d’urgence aux déplacés.