Revue de presse du mercredi 20 novembre 2019.
Le député national Christophe Lutundula commente l’actualité sur la mesure de la gratuité de l’enseignement, décrétée depuis le début de l’année scolaire 2018-2019. Il considère cette décision comme un véritable piège tendu au Président Félix Tshisekedi. « Même si l’on fermait le Parlement, on ne trouvera pas 233 millions UDS pour supporter la gratuité de l’enseignement », dit-il cité par Forum des As.
Mais, comment les Congolais ne peuvent-ils pas espérer voir la mesure de gratuité arriver à son bon port, quand on sait que le Président Félix Tshisekedi, à la faveur de ses nombreux voyages à l’extérieur, a ramené de l’argent au pays ? s’interroge le quotidien.
Dans sa réponse, Christophe Lutundula, affirme : « Le Chef de l’Etat n’a jamais dit qu’il ramenait de l’argent frais-liquide. Il y a certes, de bonnes promesses que je voudrais prendre pour des engagements des partenaires extérieurs. Mais la coopération a ses procédures, ses délais et ses autorités qui décident en dernier ressort. Moi, je parle de ce qui est liquide. Ce qui est effectivement disponible. »
Actualité.cd reprend à son tour les propos d’un autre député national. Il s’agit de Muhindo Nzangi Butondo. Il a sévèrement critiqué le projet de loi de finances 2020 dont l’économie a été présentée à la plénière de lundi 18 novembre 2019 à l’Assemblée nationale par le Premier ministre accompagné de tout son gouvernement.
Pour l’élu de Butembo (Nord-Kivu), ce projet de budget chiffré 10 milliards USD, soit un accroissement de 56,4 % par rapport à 2019, n’est pas réalisable. « Je ne sais pas comment ce montant sera réalisé. Il s’agit ni plus ni moins d’une supercherie politique. Le Premier ministre est conscient que ce montant ne sera pas réalisé. Malheureusement pour la République, les 17% qui ont été prévus pour les investissements seront sacrifiés puisque le budget modique qui va être réalisé, ne va servir que pour les rémunérations et le fonctionnement des institutions », a déclaré Muhindo Nzangi.
A propos des débats sur le budget 2020, Le Phare titre : « Les destructeurs du Congo exigent des miracles à Ilunga. »
De nombreux députés, pour la plupart anciens ministres, membres du Sénat et de l’Assemblée nationale, gouverneurs de provinces, mandataires publics, conseillers dans des cabinets politiques… dont le passé, sous les régimes de Laurent Désiré Kabila (1997-2001), de Joseph Kabila (2001-2003), du 1+4 (2003- 2006), de Joseph Kabila (2006-2011 et 2011-2019), est étroitement lié à la descente aux affaires du pays aux plans social, économique et industriel, se sont improvisés grands analystes du projet de budget 2020, ironise le journal.
Aucun des intervenants, membres actifs des régimes de prédation ayant pillé le pays pendant plus de 22 ans, n’a eu le courage d’assumer la responsabilité du gâchis social, financier, économique et industriel causé à la RD Congo, ni de se confesser publiquement en vue d’obtenir le pardon du peuple clochardisé. Tous ont zappé les questions du Premier ministre soulevées dans la dernière partie de son exposé sur la loi des finances 2020, déplore le quotidien.
Vote du rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale
N’ayant pas pu se mettre d’accord sur un choix unique, l’opposition congolaise aligne quatre candidats au poste de rapporteur adjoint du bureau de l’Assemblée nationale. Jeudi prochain, les députés nationaux, toutes tendances confondues, auront le choix entre deux Katumbistes (Chérubin Okende et Pétillon Mundia), un Bembiste (Jean-Jacques Lungwana) et AlbertFabrice Puela du camp de Martin Fayulu, indique Le Potentiel.
Toutefois, le quotidien craint que cette dissension profite à la coalition FCC-CACH, majoritaire à l’hémicycle. Cette coalition imposera son choix face aux contradictions que l’opposition a étalées au grand jour.
Le poste de rapporteur adjoint était le seul qui restait à pourvoir pour que le bureau de l’assemblée nationale puisse afficher complet, rappelle pour sa part 7sur7.cd, qui note que la campagne pour l’élection au poste de rapporteur adjoint du bureau de l’assemblée nationale va se clôturer ce mercredi 20 novembre et l’élection proprement dite est prévue le jeudi 21 novembre prochain.
Pendant ce temps, Cas-info.ca informe que Jean-Bertrand Ewanga prend ses distances avec Katumbi et se rapproche de Tshisekedi.
Le leader du Front Citoyen pour la République (FCR) a officiellement annoncé son départ de la plateforme Katumbiste, en précisant : « je ne quitte pas Moïse Katumbi à cause d’un conflit. Je trouve que l’alternance était une réussite et qu’il faut avancer. »
Secrétaire général de l’UNC de Vital Kamerhe jusqu’en 2016, M. Ewanga annonce avoir intégré Le Cap pour le Changement « CACH », tenu par le duo Tshisekedi – Kamerhe.