Partis du nord de la ville de Goma, ces élèves manifestants sont passés par plusieurs écoles privées pour contraindre leurs paires à se rallier à cette manifestation. Ils ont chuté au cabinet du gouverneur du Nord-Kivu pour lui demander de trouver une solution urgente à leur problème.
Tandis qu’à Kinshasa, les élèves de certaines écoles du réseau conventionné catholique sont aussi descendus dans la rue pour exiger la reprise effective des cours.
Face à cette situation, Jean Bosco Puna, secrétaire général du Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT) et porte-parole de la synergie des syndicats des enseignants de la RDC, parle d’une entorse :
« C’est une véritable entorse ; dans la mesure où cette grève n’est pas portée par le syndicat, parce que c’est une assemblée générale des enseignants qui décide de la grève. Nous consolidons la gratuité (de l’enseignement de base), parce qu’elle est irréversible. Tous les regards doivent être focalisés vers l’Etat, qui est notre seul employeur. »
Certains responsables de ces écoles évoquent du manque de frais de fonctionnement, citant l’exemple de quelques écoles qui ne parviennent plus à entretenir leurs latrines.
« Là aussi, c’est un problème, et c’est le fait du gouvernement. Apparemment, le gouvernement n’a pas tenu toutes ses promesses. On devrait évaluer les besoins de chaque école pour pouvoir payer les frais de fonctionnement. Mais, tel que ça se fait de manière aléatoire, ça pose problème. S’il y a perturbation, d’une part le gouvernement met les écoles dans l’impossibilité de pouvoir travailler », a-t-il déclaré
Jean Bosco Puna a réitéré sa demande au gouvernement afin que ce dernier convoque les travaux de la commission paritaire, qui pourrait permettra de trouver des solutions durables à tous ces problèmes.