Après l’arrêt de la Cour pénale internationale condamnant Bosco Ntaganda à 30 ans de prison pour crime de guerre et crime contre l’humanité, des réactions se font enregistrer en Ituri, la province congolaise où ces crimes avaient été entre 2002 et 2003. L’Organisation de défense des droits de l’hommes « Justice-Plus », par exemple, qui suivait de près ce procès, parle d’une victoire pour des milliers des victimes qui attendent la réparation. De son côté, l’Union des patriotes congolais (UPC), un ancien groupe armé dont Bosco Ntaganda était membre, a affirmé sa déception.
L’ancien chef de guerre Bosco Ntaganda, alias « Terminator », est condamné comme auteur et co-auteur de dix-huit chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qu’il avait commis dans quarante-neuf localités du territoire de Djugu et Irumu en Ituri. Une peine que l’Organisation de défense des droits de l’hommes « Justice-Plus » juge conforme aux préjudices qu’ont subis les victimes.
« Nous sommes très satisfaits par cette décision. Le souci, pour nous et toutes les victimes, c’est de voir demain les victimes une ordonnance de réparation ; pour que tous les préjudices qui ont été connus par les victimes soient réparés », a affirmé le coordonnateur de Justice-Plus, Xavier Maky.
Ancien groupe armé de Ntaganga devenu parti politique, l’Union des patriotes congolais se dit déçue de ce jugement qui, selon lui, ne reflète pas ce qui s’est réellement passé. Un de ces cadres politiques, Pellet Kaswara, explique :
« Nous sommes déçus. Mais, nous savions que la Cour pénale internationale arriverait à de telles monstruosités juridiques. Si cette Cour était sérieuse, elle serait venue nous dire qui a vraiment tué en Ituri. Jusque-là, on ne le dit pas. C’était soixante mille morts. »
Au stade actuel, 2129 victimes ont participé à ce procès, assistés de leurs avocats.
