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Sud Kivu : le BCNUDH met en garde les auteurs des discours de haine et de violence dans la crise de Minembwe

Abdoul Aziz Thioye, directeur intérimaire du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme en RDC lors de la conférence de presse de l’ONU le 6/12/2017 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La situation des droits de l’homme sur les plateaux de Minembwe est préoccupante.

Les présumés auteurs des crimes et discours haineux dans cette zone pourront être poursuivis en justice. C’est ce qu’a déclaré mercredi 30 octobre à Kinshasa le Directeur du BCNUDH, le Bureau conjoint des Nations unies pour les Droits de l’homme. Au cours de la conférence des nations unies.

Abdoul Aziz Thioye parle de 73 villages brûlés et de nombreux cas d’exécution extrajudiciaires commis notamment par les groupes armés qui écument la région. Son bureau continue de documenter la situation sur terrain.

« Depuis mars 2019, la situation s’est sensiblement détériorée, on a connu une recrudescence des violences depuis octobre, à ce jour je puis vous dire depuis mars 2019 nous avons documenté 73 villages qui ont été brûlés par à la fois, les différents groupes mai mai y compris les Gumino et le Twiganeho. Pour dire que la situation est très critique et nécessite aujourd’hui une approche globale. Je suis d’accord que la solution n’est pas que militaire mais pour l’heure il est important de forcer ces groupes à désarmer.  C’est la seule solution pour s’assurer de l’intégrité physique et préserver la vie des populations civiles qui vivent dans ces zones-là. Ce qui se passe n’est pas acceptable. A cela s’ajoute tous les discours de haine qui entoure le conflit et l’incitation à la haine et à la violence qui sont constitutifs de crime international. Il faut que les auteurs en soient conscients quel que soit leur rand, ils peuvent faire objet des poursuites. »

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