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RDC: l’ONU met en garde les auteurs d’appels à la haine

Les Nations unies préviennent : les auteurs de discours d’appel à la haine et à la violence en RDC peuvent faire l’objet de poursuites au niveau national ou international. Sont visés les discours et interventions des communautés impliquées dans les violences sur les hauts plateaux du Sud-Kivu.

Depuis mars dernier, selon le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, au moins 73 villages ont été brulés sur les hauts plateaux du Sud-Kivu.

Encore lundi, dans le territoire de Bijombo, quatre villages majoritairement banyamulenge ont été brulés lors d’une attaque de groupes maï-maï. Mais pour le directeur du BCNUDH, la violence s’inscrit aussi dans les discours. « Autour de la crise que nous connaissons à Minembwe depuis mars, il y a de la part des différentes communautés un discours inflammatoire et avec un certain glissement sur des questions liées à l’identité, mais également l’appartenance nationale. Ce qui pose problème, parce qu’en réalité, ça c’est le terrain vers lequel il ne faut pas aller du tout », explique Abdoul Aziz Thioye.

Pour le fonctionnaire onusien, il est important de rappeler à l’ordre tout le monde, y compris les tireurs de ficelle : « Il y en a beaucoup qui sont dans l’ombre, qui sont à des niveaux de responsabilité très élevés, qui attisent ces discours-là, qui sont impliqués dans la diffusion de messages qu’on pourrait assimiler à des messages de haine ou des messages qui incitent à la violence. »

L’ONU, à travers Abdoul Aziz Thioye, prévient ainsi : « L’incitation à la haine est constitutive d’un crime international et ces auteurs peuvent faire l’objet de poursuites au niveau national ou au niveau international. Nous avons aujourd’hui les moyens de documenter les appels à la haine et l’incitation à la violence pour capturer l’essentiel des informations qui sont générées dans les sites et également sur les réseaux sociaux en général ».

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