Le deuxième bataillon des casques bleus indiens de la MONUSCO a déployé, depuis mercredi 25 septembre, une patrouille mobile de combat à Pinga, entre les territoires de Walikale et Masisi (Nord-Kivu). Selon des sources de la force de la MONUSCO, pendant les dix jours de son déploiement, cette patrouille devrait renforcer les dispositifs de protection des civils, dans ce secteur infesté par des groupes armés.
Les sources sécuritaires dans la zone de Pinga affirment que le 9 septembre dernier, le NDC/Rénové de Guidon aurait organisé la cérémonie de fin de la formation de ses quelque 250 combattants nouvellement recrutés.
Depuis lors, ces combattants qui renforcent ce groupe armé jusque-là réfractaire aux appels à la démobilisation, seraient en déploiement dans les territoires de Masisi et de Rutshuru. Sur place, affirment les mêmes sources, les hommes de Guidon s’affrontent régulièrement contre les Nyatura et les FDLR rwandais.
Cette montée en puissance de ce groupe armé menace déjà la sécurité des civils de la zone, s’inquiète un défenseur local des droits humains, joint au téléphone ce jeudi à Pinga par Radio Okapi. Ce dernier estime que le déploiement de ces casques bleus serait dissuasif dans le milieu, pour restreindre l’influence du groupe de Mwissa Guidon sur Pinga et rassurer les ONG locales.
Ainsi, du 25 septembre au 4 octobre, ces casques bleus devraient mener des patrouilles pédestres ou motorisées pour veiller à la sécurité des civils sur différentes voies d’accès à Pinga, dissiper les craintes des habitants, mais aussi enquêter sur toutes les allégations au sujet de l’activisme des groupes armés dans la zone.