Revue de presse du lundi 16 septembre 2019
Les journaux de Kinshasa s’intéressent essentiellement ce lundi 16 septembre à la découverte de fonctionnaires fictifs en RDC.
« D’après des sources croisées, l’on aurait mis la main sur 5.823 comptes bancaires régulièrement alimentés en salaire par l’Etat et qui n’appartiennent à personne », révèle La Prospérité, avent de poursuivre :
« Dans le même contexte, plus de 4.500 autres comptes qui n’ont connu aucun mouvement devraient être élagués des fichiers des services de paie, sauf s’il y a des réclamations. L’éradication de cette fraude de détournement d’argent public devrait permettre d’économiser plus de 6 millions de dollars par an, soutient-on, dans les milieux avisés. »
Pour Actualite.cd, il y a « plus de 10 000 agents “non-identifiés” à élaguer du fichier de paie de la Fonction publique ». Il s’agit là du résultat de quatre jours des travaux de l’atelier, tenu à Kinshasa, sur le cas des agents dits “non-identifiés” par les banques commerciales qui s’occupent de la paie des fonctionnaires de l’Etat, précise le portail.
« L’atelier avait pour objectif d’exploiter les rapports de paie des banques. Ces rapports indiquaient qu’il y avait autour de 10 000 agents qui ne s’étaient jamais présentés au guichet de banque pour percevoir leur salaire. Des agents non identifiés par les services de paie. Tous ces cas ont été examinés par l’atelier. Au terme des travaux de quatre jours, le rapport vient d’être validé par l’atelier que ces personnes n’existent pas et doivent être élagués du système de paie. C’est un travail d’assainissement du fichier de la paie qui vient d’être réalisé et ce travail a permis au Trésor Public de réaliser des économies de 2 milliards 700 millions de francs congolais par trimestre, soit autour de 10 milliards 800 millions de Franc Congolais par an. C’est l’un des objectifs du Comité de suivi de la paie, à savoir maîtriser l’assainissement du fichier paie et maîtriser, par ricochet, la masse salarial », a dit Jean Louis Kayembe wa Kayembe, président du Comité de suivi de la paie et directeur général de la Banque Centrale du Congo (BCC), faisant le point sur ces assises.
La presse congolaise s’intéresse également aux missions du président Félix Tshisekedi à l’étranger.
L’ACP signale que le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, effectuera une visite du 21 au 30 septembre à New York (USA), où il prendra part à la 74ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU, dont l’ouverture est prévue le 17 septembre 2019. Ce sera la première fois que Félix Tshisekedi prendra part à ces travaux, précise l’agence d’informations.
Pendant ce temps, Martin Fayulu estime que le séjour à Bruxelles du président de la République est une manière pour la Belgique de cautionner « le fruit de l’escroquerie électorale », informe Mediacongo.net. Il l’a dit dimanche 15 septembre à l’occasion de la journée internationale de la démocratie, célébrée le 15 septembre de chaque année. Dans sa déclaration, poursuit le média en ligne, Martin Fayulu a également appelé ses militants à continuer le combat pour la vérité des urnes.
Parlant de relations belgo-congolaises, Le Phare note que « Bruxelles joue un double jeu.» Après avoir soutenu, pendant plusieurs semaines, la thèse de l’absence de vérité des urnes, en marge de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la Cour Constitutionnelle, la Belgique s’est subitement ravisée à l’annonce de la première visite officielle de Félix Tshisekedi aux Etats-Unis d’Amérique. Le vice-premier ministre et ministre belge des Affaires Etrangères, Didier Reynders, avait créé la surprise, en avril dernier, en se précipitant à Washington pour rencontrer Félix Antoine Tshisekedi et réchauffer les relations entre la Belgique et la République, indique le quotidien.
« La thèse principale soutenue du côté de Bruxelles est qu’il ne faut pas coopérer avec la RDC ou contribuer de façon significative à la relance de son économie aussi longtemps que son ancien président, Joseph Kabila, sera visible sur les radars politiques du pays. Pour la Belgique, le sénateur à vie de Kingakati est un personnage à effacer totalement de la scène politique. Et s’il faut bloquer le développement économique du pays pour éliminer entièrement son ombre, il n’y a pas lieu d’hésiter », écrit le journal.