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Nord-Kivu : la société civile dénonce des tracasseries policières à Buleusa

La société civile du groupement d’Ikobo, à cheval entre le territoire de Walikale et le sud de Lubero (Nord-Kivu), a condamné vendredi 6 septembre des violations de droits humains perpétrées par certains membres des services de sécurité basés à Buleusa, contre la population civile. Celle-ci dit vivre, ces deux derniers mois, le même calvaire qu’à l’époque d’un certain colonel autoproclamé Kizito.

Arrestations arbitraires, détentions illégales suivi d’amendes exorbitantes, travaux forcés et extorsions sont de plus en plus fréquents ces deux derniers mois, indique la société civile d’Ikobo. A titre d’illustration, dans la localité de Rusamambo, à environ 20 kms de Buleusa, plus de dix cas ont été répertoriés, la semaine dernière.  

Parmi ces cas, figure celui d’un homme détenu pendant six jours au cachot de la police à Rusamambo, pour une dette de 10 dollars américains.

« C’était depuis lundi de la semaine passée que j’ai été arrêté, puis détenu pendant six jours dans un cachot. On m’a exigé de payer une amende de 40 $, donc 64 000 francs congolais », a témoigné la victime.  

A cause ce cette dette, il dit avoir connu un calvaire.  « J’ai passé six jours dans le cachot et maltraité. Je n’avais pas droit de sortir dehors à cause simplement d’une dette de 10$.  En tout cas, nous souffrons beaucoup ici, même pour des faits bénins et qui ne les concernent pas, mais ils jugent. En tout cas, la population souffre beaucoup pour ces abus. Plusieurs ont d’ailleurs déjà quitté le milieu, à cause de ces violations des droits humains », a-t-il poursuivi.

Contacté par Radio Okapi, le commandant du commissariat de la PNC à Buleusa, Funga Breck, a rejeté ces allégations ; les qualifiant tout simplement de non fondées. Mais, la société civile locale a demandé à la hiérarchie militaire et policière de diligenter une enquête sur ces faits.  Une fois avérés, selon elle, les auteurs de ces actes devraient être mutés ailleurs et répondre de leurs actes devant la juridiction compétente.

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