Les activités sont paralysées lundi 19 août matin dans les villes de Beni et Butembo ainsi qu’à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu. Cette situation est consécutive à l’appel à la journée « ville morte », lancée par le groupe de pression « La Veranda Mutsanga » pour protester contre l’insécurité et les tueries des civils dans la région.
Boutiques, magasins, petits commerces, stations-services et banques sont fermés. Pas de circulation non plus pour les taxis-motos qui servent de transport dans la ville de Beni.
Des groupes de jeunes ont érigé des barricades dans plusieurs rues et avenues de Beni rendant la circulation des engins roulants difficile et impossible. Plusieurs personnes n’ont pas réussi à atteindre leurs lieux de travail et d’autres qui tentaient de sortir ont dû rebrousser chemin.
La même situation est observée dans la commune rurale d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni. La société civile rapporte que deux civils ont été blessés par balles et la maison d’un policier a été incendiée pendant les manifestations.
Dans la ville voisine de Butembo, les activités sont partiellement paralysées. Les jeunes ont également érigé des barricades dans les rues Mutsanga, Rwenda et Mutiri dans la commune de Bulengera présentée comme bastion de la « Veranda Mutsanga ».
Ce groupe de pression a appelé à une journée ville morte lundi pour protester contre l’insécurité dans la région de Beni et Butembo. « La Veranda Mutsanga » demande une implication du chef de l’Etat pour mettre fin à l’insécurité.
Dimanche 18 août, trois personnes ont été tuées, dont un militaire et deux civils, lors d’une attaque des rebelles ougandais des ADF à Mbau. Quatre autres personnes ont été blessées.