Le prévenu Mulumba Muteba Jaria a nié son implication dans le meurtre des experts des Nations unies, assassinés au Kasaï-Central. Face aux juges de la Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental, vendredi 9 août, il a indiqué avoir été renversé du pouvoir à la suite d’un conflit coutumier à la suite de l’arrivée de la milice Kamuina Nsapu dans son village.
Il a souligné avoir assisté impuissamment dans la parcelle de Bula Bula aux discussions sur le sort à réserver aux experts de l’ONU arrêtés.
Revenant sur les circonstances dans lesquelles il s’est retrouvé sur ce lieu où Zaïda Catalan et Michael Sharp avaient été amenés avant leur exécution, Mulumba Muteba a expliqué avoir entendu de chez lui une discussion des passants sur l’arrestation de deux blancs.
C’est alors, poursuit-il, qu’il s’est rendu à cet endroit et a retrouvé Bula Bula, Vincent Manga, Jean-Bosco Mukanda et d’autres miliciens. Les deux experts étaient sur place.
Par la suite, le groupe a décidé de les amener à la rivière Moyo où ils ont été exécutés.
Le ministère public soutient quant à lui que Mulumba Muteba Jaria qui était même juge au sein de la milice a fait partie du coup et a assisté au partage des biens des experts. Mais le prévenu a clamé son innocence dans cette affaire.
L’audience du 9 août a eu lieu à la Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental. Cette dernière siège désormais seule dans cette affaire après que le Tribunal militaire de Kananga a décliné sa compétence à son profit.