Revue de presse du mardi 16 juillet 2019
L’éventuel changement de force au Parlement avec l’exclusion définitive de Modeste Bahati du FCC est largement commenté par la presse parue ce mardi à Kinshasa.
A l’Assemblée nationale, on n’est plus loin d’un retour à la case départ, c’est-à-dire la nomination d’un informateur pour identifier la nouvelle majorité d’où sortira le Premier ministre, analyse Le Potentiel.
A la base, il y a bien entendu le départ de l’AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo du FCC qui fait que le rapport de force a terriblement changé, indique le quotidien. « Sylvestre Ilunga Ilunkamba, Premier ministre nommé depuis le 20 mai 2019, pourrait se retrouver sans une base politique évidente. Identifier la nouvelle majorité parlementaire devient plus qu’indispensable. Le FCC le redoute mais c’est au chef de l’Etat, garant de l’équilibre des institutions, de trancher », conclut le tabloïd.
Modeste Bahati peut dès alors faire alliance avec n’importe quelle plateforme politique représentée à l’Assemblée nationale, soit le CACH de Félix Tshisekedi ou Lamuka de Martin Fayulu, anticipe Forum des As. Son départ avec dans l’escarcelle quelque chose comme 44 députés nationaux, 84 provinciaux et 15 sénateurs, presque tout ce qu’il détenait comme la deuxième force politique du FCC après le PPRD, ne sera pas sans conséquence sur la configuration de la classe politique, prévient le journal.
A propos de Modeste Bahati, Actualite.cd rapporte que le Front commun pour le Congo l’a radié de ses rangs lundi 15 juillet 2019. La décision a été prise à l’issue d’une réunion co-présidée par Néhémie Mwilanya, Emmanuel Ramazani Shadary, Aubin Minaku et Alexis Thambwe Mwamba, ajoute le site web.
Par ailleurs, le FCC demande aux cadres du regroupement politique AFDC-A, ayant obtenu, en tant que FCC, des mandats politiques au sein des institutions politiques nationales et provinciales, de se déterminer vis-à-vis du nouveau leadership de ce regroupement endéans 7 jours, rappelle La Prospérité.
« Les gouverneurs, vice-gouverneurs, membres des bureaux des assemblées …qui ne feront pas allégeance au nouveau leadership de l’AFDC-A vont tomber », a fait savoir Steve Mbikayi, jusque-là vice-président de ce regroupement politique, note Cas-Info.ca.
Au cours de cette réunion qui a décidé de l’exclusion de Modeste Bahati du FCC, note 7sur7.cd, la Conférence des présidents des regroupements politiques, membres du FCC, a exhorté le bureau provisoire à rendre public le calendrier électoral conformément au règlement intérieur du Sénat, jugé conforme à la constitution par la Cour constitutionnelle.
L’élection du gouverneur du Sankuru maintenu au 20 juillet
Dans un autre registre, les tabloïds kinois reviennent sur la confirmation, par la CENI, de l’élection du gouverneur du Sankuru.
L’élection du gouverneur du Sankuru aura lieu samedi 20 juillet, suivant le calendrier modifié de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), annonce Le Potentiel qui cite le rapporteur de cette institution citoyenne, Jean-Pierre Kalamba.
M. Kalamba il invite tous les candidats à se préparer et à privilégier « l’essentiel pour l’intérêt de la province en particulier et de la République en général », ajoute le journal.
L’élection du gouverneur du Sankuru n’a pas été organisée le mercredi 10 juillet dernier, comme initialement prévue par la CENI, rappelle Forum des As. A la plénière convoquée à cette fin par le bureau de l’assemblée provinciale, la CENI a évoqué le « manque de sécurité pour garantir un scrutin libre », ajoute le quotidien.
«Feuilleton du gouvernorat du Sankuru : la congolité de Mukumadi confirmée par Thambwe Mwamba», titre Le Phare.
Joseph Mukamadi, réputé de nationalité française, a brandi la preuve de sa citoyenneté congolaise, notamment le certificat de nationalité délivré par le ministère de la Justice en date du 20 février 2019, sous la signature de son titulaire de l’époque, Alexis Thambwe Mwamba, indique le tabloïd.
Joseph Mukumadi est Congolais de père et de mère, originaire de la province du Sankuru. En principe, le débat relatif aux origines de ce candidat au gouvernorat de cette province est clos, à moins que le document authentifié par l’ancien ministre de la Justice et Garde des Sceaux ne soit un faux, ce qui parait peu probable, conclut Le Phare.