Le représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RDC, David Gressly, est nommé coordonnateur des interventions d’urgence des Nations unies pour la lutte contre Ebola (EERC) dans les zones touchées par le virus Ebola en RDC. Selon un communiqué de l’ONU publié jeudi 23 mai, M. Gressly veillera aussi à mettre en place un environnement favorable, en particulier en matière de sécurité et de climat politique, pour permettre à la riposte Ebola d’être encore plus efficace.
« La riposte au virus Ebola évolue dans un environnement opérationnel d’une complexité sans précédent pour une urgence de santé publique ; l’insécurité et les manifestations politiques ont régulièrement perturbé nos efforts pour lutter contre la maladie. Par conséquent, une réponse renforcée à l’échelle de l’ONU est nécessaire pour surmonter ces contraintes opérationnelles, ce qui implique de déplacer les hauts responsables et la prise de décisions opérationnelles vers l’épicentre de l’épidémie à Butembo. Nous n’avons pas de temps à perdre », a déclaré M. Gressly.
En tant que coordonnateur des interventions d’urgence de l’ONU pour la lutte contre Ebola, David Gressly, fera rapport à la Représentante spéciale, Leila Zerrougui.
Il travaillera en étroite collaboration avec l’OMS, qui continuera à diriger toutes les opérations de santé et les activités d’appui technique à la réponse du gouvernement à l’épidémie.
Compte tenu de la complexité croissante de l’environnement dans lequel la riposte évolue, l’ONU, en partenariat avec le gouvernement et tous les partenaires, a décidé de renforcer son engagement politique et son soutien opérationnel.
L’ONU devra négocier l’accès aux communautés, intensifier son soutien à la coordination humanitaire et renforcer la préparation et la capacité de réaction à Goma et dans les pays voisins.
Dans ce même ordre d’idée, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) adapte ses stratégies de santé publique afin d’identifier et de traiter les personnes le plus rapidement possible, développe la vaccination pour atteindre et protéger davantage de personnes, et redouble d’efforts pour mettre fin à la transmission dans les établissements de santé.
Le Secrétaire général de l’ONU a mis en place un mécanisme renforcé de coordination et de soutien situé à Butembo, épicentre de l’épidémie.
M. Ibrahima Socé Fall, Directeur général adjoint chargé des interventions d’urgence, installé à Butembo depuis la fin du mois de mars, dirige l’action de l’OMS en RDC. L’OMS continuera également à coordonner les interventions de santé publique mises en œuvre par d’autres partenaires des Nations Unies.
L’épidémie d’Ebola a coûté la vie à plus de 1 200 personnes et le risque de propagation dans d’autres provinces de l’Est du Congo ainsi que dans les pays voisins reste très élevé. Un tiers de malades sont des enfants, ce qui représente une proportion plus élevée que lors des flambées précédentes.