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David Gressly sur Ebola : « On doit créer un environnement qui va permettre aux responsables pour la riposte de faire le travail »

David Gressly, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC et coordonnateur des interventions d’urgence des Nations unies pour la lutte contre Ebola (EERC) dans les zones touchées par le virus en RDC affirme que les équipes sous sa coordination vont travailler pour créer un environnement qui facilite le travail de ceux qui travaillent contre Ebola.

L’épidémie d’Ebola a déjà fait plus de 1200 morts en neuf mois au Nord-Kivu.

« C’est important qu’on ait maintenant pas seulement une riposte qui est technique, mais aussi une riposte qui est compréhensive. On doit créer un environnement qui va permettre les personnes responsables pour la riposte de faire le travail », a expliqué David Gressly dans une interview à la radio des Nations unies.

Selon lui, pour mettre fin à Ebola, il faut éviter des interruptions des activités de riposte.

« Ce qu’on voit, ce sont des interruptions qui viennent tout le temps. Et à chaque fois qu’il y a interruption de la riposte, on voit des semaines après, une augmentation importante des cas d’Ebola. Donc il faut à tout prix trouver des solutions pour éviter ces interruptions », conseille M. Gressly.

Il relève aussi la complexité de cette zone où sévit l’épidémie d’Ebola.

« Il y a plusieurs choses à faire. C’est compliqué. C’est une zone des conflits, zone touchée par les conflits depuis 20 ans, c’est un territoire qui n’a pas eu l’opportunité de voter en décembre 2018 et cela a aussi créé l’impression qu’Ebola était une menace fausse qui était là pour empêcher le processus politique », note le coordonnateur des interventions d’urgence des Nations unies pour la lutte contre Ebola.

Il salue l’énorme travail technique fait à travers la vaccination qui a abouti à des résultats considérables. Son équipe va mettre un accent sur l’instauration de la confiance avec la population, promet-il.

« C’est un changement d’approche. Je crois que les aspects techniques sont déjà là. C’est l’environnement qui n’est pas propice pour la riposte. Là où on va avoir un changement, c’est l’engagement avec la communauté, avec les leaders traditionnels, avec tout le monde pour avoir une meilleure idée pour gagner la confiance de la population. Je crois on va se focaliser sur ça », annonce David Gressly.

Vous pouvez l’écouter dans cet entretien avec Cristina Silveiro, lors de son passage à New-York.

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